Costa Rica

1er février 2017

Arrivés au Costa Rica, notre première préoccupation est de trouver un garage pour résoudre notre problème avec la direction assistée. Très vite on se rend compte que la plupart des minibus sont japonais et que les Sprinters sont totalement absents, ce qui ne présage rien de bon pour notre réparation.

Nous voulons passer la nuit sur une plage et suivant les conseils du Petit Futé, nous allons vers Dominical, un endroit peu couru... La plage se trouve être envahie de surfeurs, de boutiques de vêtements et de souvenirs, d'hostales et de restaurants, et bien sûr de beaucoup de monde ! Ce n'est pas ce que nous attendions et nous nous empressons de déguerpir. (ci-contre : Copan en Honduras)
Nous trouvons plus loin une plage moins courue où nous nous installons pour deux nuits. La mer est chaude, les vagues pas trop grandes et le seul inconvénient, ce sont les rochers qui émergent à marée basse. Mais nous pouvons nous baigner, faire de belles promenades sur la plage et la nuit nous sommes bercés par le bruit des vagues. Klaus a toujours mal à la gorge et je commence moi aussi à être malade.
Nous sommes très fatigués car la chaleur du Panama doublée de la clim glaciale chaque fois que nous entrions quelque part nous a passablement secoués. Au Costa Rica, il fait encore chaud mais il y a un peu de vent et c'est beaucoup plus agréable.
Nous allons à Quepos, la ville voisine , à la recherche d'un wifi car il devient urgent de donner des nouvelles à la famille. Nous trouvons une ville très touristique, chère aussi. Mais il suffit de s'infiltrer dans les petites rues pour trouver un restau local où les touristes ne mettent jamais les pieds. A la reconnaissance du personnel comme des clients, on voit que ce mépris de certains touristes pour les restaus locaux touche beaucoup la population.

Notre prochaine étape est San José, la capitale, où nous cherchons le garage Mercedès. Nous y sommes accueillis comme chaque fois de façon charmante. Le diagnostic est confirmé, il faut changer la pompe hydraulique. Il y en a une en stock, le prix est correct (1/3 du prix de Panama) et ils peuvent faire le travail tout de suite. Qu'espérer de mieux ?

Nous demandons où se trouve un restaurant car il est déjà une heure ; pas de problème, le repas nous est offert au restaurant du garage. On nous apporte aussi une provision de bouteilles d'eau fraîche, car il fait très chaud, et nous aurons droit à un salon avec wifi et une clim pas très froide. Trois heures après nous récupérons notre fourgon et pouvons reprendre la route.
Nous passons ensuite la nuit dans la montée vers le volcan Irazu, à 2300m. Nous sommes à l'entrée du parc dès le lever du jour à 6 heures. Le ciel est dégagé, il fait très beau et nous attendons l'ouverture du parc national. Plus le temps passe, plus le brouillard monte de la vallée et il couvre tout quand les gardes arrivent pour l'ouverture, à 8 heures. Nous enrageons ! Il est connu que le ciel n'est dégagé que très tôt le matin, que les touristes viennent pour voir les cratères et le panorama, mais le parc n'ouvre qu'avec le brouillard.
Nous attendons une éclaircie pour décider d'entrer. Une grande étendue de sable et de cendres, la Playa Blanca, nous sépare des deux cratères. Nous sommes à 3500m et il ne fait pas chaud !
Le premier cratère, le plus petit, est supposé avoir au fond un beau lac bleu. Nenni, il est presqu'à sec.

Le panorama est assez bouché par les vagues de nuages qui arrivent de la vallée. Il paraît que d'ici ( nous sommes à 3500m) on peut voir les deux océans, atlantique et pacifique. Peut-être à 6h du matin, on aurait pu ...

Quant à voir le volcan Turrialba, voisin et en éruption, on peut l'oublier aussi !

Nous rencontrons Kennet, un jeune gars du pays avec qui nous discutons assez longuement en anglais. Nous apprenons qu'il est inutile d'aller à la prochaine étape prévue, le Volcan El Arenal « dont on peut voir les coulées de lave rouges, la nuit, depuis la ville de Fortuna » (sic Petit Futé). Elle a bien porté son nom, cette petite ville, quand tous les touristes se précipitaient pour voir le volcan en éruption.
Hôtels avec vue sur le volcan, agences pour conduire les touristes et toutes les boutiques satellites se sont développées très vite. Mais la source s'est tarie quand ce méchant volcan s'est calmé et que plus rien n'est plus à voir qu'une montagne comme les autres. Alors on essaie de ne pas dire que c'est fini, comme cela les touristes non prévenus continuent de venir. Pour rien. Merci Kennet de nous avoir évité ce détour inutile.
Nous retournons vers les plages par la route de la montagne où nous passons la nuit. Notre parking est bien situé (hasard) puisqu'au réveil, le ciel dégagé nous permet de voir les volutes de fumée qui se dégagent du cratère du Volcan Turrialba (3329 m) à 50km environ à vol d'oiseau. Par temps clair, on aurait pu le voir beaucoup plus proche depuis le cratère de l'Irazu.
Nous passons deux journées à la plage près de Quepos, avec l'intention de visiter le parc Manuel Antonio. Mais je ne sens pas bien, toujours cette angine et cette grande fatigue auxquelles s'ajoute un mal de dos, et nous décidons de rester sur la plage.
Nous comprenons très vite que le Costa Rica est totalement colonisé par les nord-américains. Tout est cher et les prix sont annoncés en dollars. L'arnaque est fréquente. Les magasins de liqueurs et de vins sont à tous les coins de rue, les américains, jeunes ou vieux, sont partout. Bref ! Ici on ne se sent pas vraiment bien. Alors on se dit qu'on va aller plus loin, au Nicaragua, pour fuir ce pays. Au passage, nous allons passer deux autres nuits à la Playa Hermosa, dans le nord, pour profiter de la plage et des vagues !
Le nord du Costa Rica est très plat et un vent très fort nous arrive en direct de la mer des Caraïbes, m'obligeant de fermer ma fenêtre malgré une température de 32°.
Nous arrivons à la frontière. Les démarcheurs, pour nous « aider » à faire les formalités, se précipitent sur nous. On veut aussi nous vendre des tickets de on ne sait quoi et la moutarde commence à nous monter au nez...

Pas de chance, trois bus viennent de décharger leurs passagers et après avoir acquitté un droit de sortie, nous nous mettons dans la queue dans l'attente de notre tampon de sortie. Des mendiants font sonner des récipients métalliques dans l'espoir d'y voir tomber quelques pièces. On s'énerve déjà...

(ci-dessous : Copan en Honduras)

Nous allons visiter le Musée de l'Or de san José. Celui, déjà magnifique, de Cartagena nous semblera finalement bien petit. Comme à Cartagena, le musée est dans un coffre-fort dont les portes sont sévèrement gardées.

Le musée a différents niveaux, les périodes pré-colombiennes sont bien séparées les unes des autres, l'exposition des objets en or et des bijoux est entrecoupée de scènes de la vie quotidienne de l'époque. Un vrai régal !

Un immense bateau de croisière est amarré au port. Ses centaines de passagers doivent être dans le parc Manuel Antonio, le plus visité du Costa Rica.
Le deuxième cratère, très grand, 1050m de diamètre et 350m de profondeur, aurait un lac sulfureux d'un très beau vert. Re-nenni ! Il est aussi à sec ! Nous ne verrons de ces deux lacs que les photos prometteuses de l'entrée du parc.
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