Mexique
21 Mai 2017
Dés que nous avons effectué notre virage
vers l'est pour retourner vers le continent mexicain, le paysage change radicalement.
Ce ne sont plus qu'immenses champs de blé, nombreuses têtes de bétail beuglant
à qui mieux mieux, et profusion de verdure ! Nous sommes loin du semi-désert
de la Basse Californie. Nous entrons dans le delta du Colorado. Cette zone
est beaucoup plus peuplée et les villages succèdent aux petites villes. Nous
franchissons le Colorado sur un pont ; en fait il n'est ici guère plus large
qu'un canal, une dizaine de mètres, pas plus. Cela doit être dû aux barrages
érigés sur son trajet afin de pourvoir à l'irrigation des champs.
En
fin d'après-midi nous arrivons à Golfo Santa Clara et nous avons la surprise
de voir que les américains viennent aussi en vacances de ce côté de la côte.
C'est la fin de la saison, il n'y a plus beaucoup de vacanciers, le camping
est fermé.
Et
puis soudain, à la sortie de la dernière ville, nous replongeons dans un désert
total. Canyons, vallées, pics et falaises se succèdent. C'est très beau ! Nous
n'avançons pas vite sur ce parcours, sans cesse arrêtés pour photographier et
admirer ce magnifique paysage.
On
imagine un pauvre cow-boy solitaire, un Blueberry à l'affût ou un John Wayne
désabusé chevauchant dans ces vallées arides, guettant sans en avoir l'air le
haut des mesetas, afin de repérer si quelque indien sournois n'y est pas embusqué...
Mais
aujourd'hui, il n'y a plus d'indiens ni guère de chevaux galopant dans ces corridors
désertiques. Quelques 4X4 sur les pistes ou de gros camions puissants sur les
routes...
Le lendemain, nous continuons vers le sud sur une bonne route qui rappelle celle
du sud marocain, le vrai grand sud, l'ancien Sahara espagnol vers la Mauritanie.
Une route où nous avons la mer à droite et le désert à perte de vue à gauche.
Suivant
toujours cette côte peu peuplée sur une route tantôt très bonne, tantôt beaucoup
moins bonne (…), nous arrivons à Guymas. Contournant la ville nous sommes attirés
comme par un aimant vers cette montagne qui apparaît dans la brume du soir.
Nous arrivons à San Carlos, village balnéaire très touristique. Nous nous installons
dans un trailer park immense, peu fréquenté en cette saison.
A
midi, nous arrivons dans la deuxième ville de ce trajet, Puerto Penasco. La
surprise est totale ! Au milieu du désert, en bord de mer, s'élève une ville
touristique tout en hauteur ! Un peu comme la Grande Motte. Les immeubles se
succèdent et forment des condominos à accès réservé.
Ce sont des ensembles touristiques privés, luxueux, en bord de mer. Ils sont
le seul accès à la mer, comme trop souvent au Mexique, et l'entrée nous en est
interdite ! Nous comptons aller au restaurant dans la ville « indigène » à côté
mais étant les seuls touristes en cette saison, nous voilà assaillis par une
nuée de rabatteurs ; alors nous sautons à toutes jambes dans notre fourgon pour
fuir cet endroit maudit et nous retrouver au calme pour un casse-croûte chez
nous.
Une
femme vient nous voir. Elle est allemande et voyage avec son mari dans un de
ces immenses bus américains. Elle nous apprend qu'ils voyagent depuis … 29 ans !
Ils ont déjà fait plusieurs fois le tour du monde en bateau (ils en ont déjà
eu deux) et depuis deux ans voyagent en Amérique du Nord avec ce camping-car.
Cela nous laisse perplexes ... Que cherchent-ils dans ce voyage qui ressemble
surtout à une éternelle fuite ? Nous nous interrogerons longtemps sur les motivations
possibles de ce couple.
Trailer-Park à San Carlos
Beaucoup de caravanes appartenant à
des américains restent là toute l'année. Pendant le week-end,
les mexicains arrivent et logent essentiellement dans les chambres louées
par le camping. Assez peu possèdent une caravane.
Pour
nous, cette petite ville est synonyme de repos. Nous allons voir de près ces
fameuses montagnes qui sont en fait d'anciens volcans. Les pics que l'on observe
sont dus à la solidification du magma dans la cheminée du volcan, alors que
le cône a subi une érosion qui le réduit de plus en plus. Seul le magma, très
dur, subsiste et se dresse vers le ciel.
Nous
avions déjà vu ce type de volcan mais jamais en une telle concentration. Cela
a du faire du bruit quand tout cela a explosé ; mais sans doute n'y avait-il
encore personne pour le voir...
C'est le week-end et beaucoup de mexicains
sont venus pour la plage ou simplement une balade. Et bien sûr passer de nombreuses
heures dans les bars et restaus car les mexicains aiment boire et manger !
(Le sommet des noix
de coco vertes est coupé à la machette et on peut boire l'eau
à la paille. Boisson très fraîche, délicieuse,
très répandue dans les pays tropicaux.)
Nous
passerons les deux dernières nuits à proximité de la réserve naturelle et de
la plage dans un calme de rêve...
Avant
de quitter la région, nous faisons un crochet par la ville de Guymas, grand
port industriel. Jamais nous n'avons vu une ville aussi endormie ! Les hommes
occupent les bancs de la fraîche petite place centrale. Ils sont silencieux
et respiiiiiirent l'ennui. Pas un bar, pas une buvette ou un restau à l'horizon.
Un petit marchand ambulant nous vend la bouteille d'eau qui va assouvir notre
soif profonde par cette chaleur. Après avoir fait deux fois le tour de la place
et jeté un coup d'œil à l'église (bien fraîche !), il faut bien nous résoudre
à admettre qu'il n'y a dans cette ville strictement rien à voir ni à faire et
un peu déboussolés par cette évidence, nous rejoignons notre fourgon pour reprendre
la route.
Nous
visitons quelques villes sur le chemin, Los Alamos, Mazatlan, Puerto Villarta
et moins d'une semaine plus tard nous sommes revenus à notre petite plage près
de la Manzanilla.
Il
y a toujours des policiers, mais en ce dimanche, beaucoup plus de touristes
(mexicains seulement) ; tables, chaises et parasols recouvrent une petite partie
de la plage. Nous commençons à connaître les vendeurs, nos repas nous sont livrés
directement du restaurant, nous nous baignons dans les vagues. Nous profitons
de ces dernières journées de vacances car nous allons bientôt quitter le Pacifique
pour l'intérieur.
Le
seul inconvénient sur cette plage est que nous n'avons pas d'accès internet,
ce dont nous avons pourtant grand besoin maintenant. Mais nous savons que nous
trouverons un wifi au camping voisin. L'avantage de revenir dans un endroit
connu, c'est que nous ne perdons pas de temps à chercher camping ou stationnement.
Au
camping nous continuons nos échanges de mails pour l'envoi du fourgon vers la
France. Les choses ne se passent pas facilement, nous ne savons pas où nous
en sommes et l'incertitude nous mine... Pour nous détendre nous allons marcher
un peu sur la plage.
Décidément
nous avons envie de savoir ce que c'est... quand soudain, devant nous, nous
voyons sortir... la tête d'un petit crocodile ! Heureusement que nous l'avons
vu tous les deux car cela semblerait tellement inimaginable qu'on aurait du
mal à croire que l'autre n'a pas rêvé. Nous sommes à présent très excités et
cherchons encore. Nous voyons au-dessus d'une vague apparaître nettement un
corps assez long. Il n'y a pas de doute, il y en a plusieurs.
Un
peu plus loin sur la plage, se faisant rouler par les vagues … un bout de bois.
Mais maintenant nous savons bien qu'il ne s'agit pas de bois et nous voyons
notre petit croco se faire retourner par les vagues, laissant voir son ventre
clair. Il ne bouge pas mais retombe toujours sur ses pattes. Mort ? Pas mort ?
Non ! pas mort ! Car quand nous approchons, il détale à toutes pattes vers la
mer.
Notre
moral est remonté en flèche ! C'est la première fois que nous voyons des crocodiles
dans la mer. Ceux-ci sont beaucoup plus petits qu'au Pantanal (Brésil), 1,50m
environ mais il paraît qu'il y en a de grande taille, jusqu'à 4 mètres ! Nous
apprendrons par la suite que ce sont des caïmans, comme au Pantanal . Ils vivent
dans la mangrove, et traversent parfois la plage pour aller croquer quelques
poissons dans la mer. Demain, je ne sais pas si j'irai marcher dans la mer...
Le
lendemain soir, nous recevons la réponse pour le bateau. Le fourgon pourra partir
le 21 mai, et nous devons être à Vera Cruz dès le lundi 15. Nous sommes mardi
soir et cela nous laisse moins d'une semaine pour faire 1300 km. Nous avions
prévu la visite de 3 sites archéologiques sur le chemin mais cela semble à présent
bien compromis. Le mercredi après-midi, après avoir réglé nos affaires, visité
la plage pour revoir notre caïman faire bronzette sur la plage puis trempette
dans l'eau devant nous, montrant trop rarement son petit museau denté, après
avoir admiré aussi, et peut-être pour la dernière fois, les pélicans faire leur
rase-motte au-dessus des vagues et plonger pour pêcher, nous quittons
notre camping et reprenons la route.

Il
est déjà 16 h quand nous partons de Manzanillo. Le coucher de soleil étant assez
tard, vers 20h, nous roulons jusqu'à la tombée de la nuit, jusqu'à Guadalajara.
Il y a beaucoup de trafic sur la route, en particulier de nombreux camions tirant
deux remorques portant des containers. Nous avalons plus de 250 km sur lesquels
nous ne verrons pas moins de 5 accidents. L'un d'eux était particulièrement
… drôle, peut-on le dire ? Une voiture et sa remorque se trouvaient à califourchon
sur le mur en béton séparant les deux voies. Ce qui a dû quand même être pénible
pour les animaux dans la remorque.
Comme
nous avançons bien, nous nous permettons un arrêt à Tula pour visiter le site.
Nous passons la nuit sur le parking du site. Le ciel se déchaîne en un violent
orage. Cela fait si longtemps que nous n'avons pas vu la pluie... Depuis notre
retour en Amérique en août 2016, soit 8 mois auparavant, nous n'avons pas eu
plus de 6 jours de pluie ; quelques averses rapides, quelques orages aussi,
en général la nuit ; le ciel parfois couvert, surtout au Pérou sur le Pacifique.
C'est tout. Autrement nous n'avons eu que soleil, ciel bleu et des températures
presque toujours au-dessus de 30°, voir 35°.
Nous
visitons le site de Tula au petit matin. Totale solitude ... ce qui donne toujours
à ces sites une ambiance mystérieuse. Tula est une ville Toltèque, probablement
la capitale de cette civilisation. Les belliqueux toltèques régnèrent
entre 900 et 1100, puis ils furent soumis par les sanguinaires aztèques.
La
pyramide est le temple de Quetzalcoatl, le serpent à plumes. A son sommet se
dressent les quatre statues des atlantes, hautes de 4,5 mètres. Ce sont des
guerriers mais en dépit de leur aspect redoutable, je leur trouve un petit air
étonné, fragile, sur leur visage ;
Plusieurs jeux de pelotes se trouvent
sur le site. A côté de l'un d'eux est situé le Tzompantli, un mur où étaient
exposés les crânes des personnes sacrifiées, généralement des prisonniers
de guerre.
Les murs en bas de la pyramide sont couverts
de bas-reliefs et de fresques.
A
la sortie du site nous traversons un superbe jardin botanique avec de nombreux
cactus, souvent en fleurs.
A
l'arrière du pickup, on place parfois des chaises en plastique pour améliorer
le confort de ces dames.
ce
caractère m'avait déjà surprise sur les statues du Nehmrut Daggi en Turquie
et sur certaines stèles mayas.
Je
marche dans la mer (pas de baignade à cause des trop grandes vagues), l'eau
est fraîche, c'est très agréable. Je fais remarquer à Klaus qu'il y a un petit
oiseau très amusant et qui met toujours sa tête sous l'eau pendant assez longtemps.
Il a même totalement disparu ... Nous le cherchons, le voyons réapparaître ...
on dirait un bâton... Dans le creux d'une vague nous voyons apparaître un corps
assez long et il me semble avoir vu des pattes ... Il a de nouveau disparu et
de temps en temps nous voyons seulement sortir la tête.
Ce
musée se trouve dans un bâtiment récent, très bien éclairé par la lumière naturelle.
Un endroit où il est plaisant de flâner, les pièces exposées étant bien mises
en valeur, sans surcharge. Une phrase magnifique nous accueille :
Dés
l'entrée, nous voyons une des sept têtes colossales olmèques (jusqu'à
2,7m de haut) . Les autres sont réparties dans le musée entourées de plantes
exotiques.
"Ceci
est la racine de ton histoire, son berceau et son autel. Ecoute
la voix silencieuse de la culture la plus ancienne du Mexique, peut-être
l'origine de la civilisation de notre continent. Les Olmèques ont converti
la pluie en récoltes, le soleil en calendrier, la pierre en sculpture,
le coton en tissus, les périgrinations en commerce, les monticules
en trônes, les jaguars en religion et les hommes en Dieux."
Les
Olmèques par qui tout a commencé il y a 3000 ans ! C'était un peuple pacifique
dont la civilisation a rayonné très loin. On a retrouvé des traces de cette
civilisation au Guatemala et au Honduras, preuve que de l'existence d'échanges
commerciaux avec ces pays.
Nous
quittons Tula et arrivons le soir même à Xalapa. Nous passons la nuit sur le
parking d'un supermarché situé à côté du musée d'Antropologie. Nous y sommes
le lendemain dés l'ouverture.
D'une salle à l'autre nous parcourons
l'histoire du Mexique, de l'état de Veracruz plus particulièrement, descendons
quelques marches entre chaque période pour avancer dans le temps.
Ci-dessous : un prêtre
tient dans ses bras un enfant mort.. La douleur est gravée sur son
visage...
Nous reprenons la route, Veracruz n'est
plus très loin. Notre voyage change alors car nous sommes désormais à l'hôtel
jusqu'à notre départ vers la France.
L'envoi du fourgon est une véritable
aventure ! Nous avons commencé à chercher un bateau et un prestataire à Veracruz
début mai. Après bien des allers et retours de mails, nous finissons par obtenir
notre prix tant attendu.
Le lundi 15 mai, nous faisons connaissance
avec José, aimable jeune homme parlant assez bien le français. Nous commençons
la préparation des documents. Très vite, nous apprenons que nous ne pourrons
pas avoir le bateau du 21. Ce sera finalement le 30 mai, mais nous pourrons
partir dés le dimanche 21 après avoir mis le fourgon dans le container.
Nos
journées se passent essentiellement à l'hôtel dont nous ne sortons que pour
les démarches du fourgon, presque chaque jour, et en fin d'après-midi pour manger
ou refaire le plein de boissons (nous buvons au moins 3 litres par jour !).
Nous
allons visiter l'aquarium, à deux pas de notre hôtel. Nous sommes dans une très
grande salle et autour de nous nagent les poissons. C'est vrai qu'ils tournent
toujours en rond, les pauvres, mais ils ont quand même plus de place que dans
d'autres aquariums.
Il
y a des requins, de grandes raies qui battent lentement des ailes et plein d'autres
poissons. Tout ce monde vit en bonne entente et ne semble pas s’entre-dévorer.
Il
fait chaud à Veracruz. Seulement 30 à 32° mais l'humidité rend l'atmosphère
étouffante. Nous voyons que les habitants se plaignent aussi de la chaleur.
Nous apprendrons plus tard que toute cette semaine a été exceptionnellement
chaude. Quelle chance pour nous !
Mais
nous n'avons pas le cœur au tourisme, trop préoccupés par les démarches pour
le fourgon, le moyen de payer aussi qui n'a pas été très simple, et tout ce
qui restait en suspens (billets d'avion, nuits d'hôtels...), ce qui fait que
cela ne nous pesait pas de rester dans une chambre d'hôtel climatisée, avec
vue sur la mer et le port de plaisance. Et sur l’École Navale aussi, avec répétition
de trompette et de défilé matin et soir. Cela fait du spectacle !
Le
delphinarium (que nous n'aimons pas par principe car quoi de plus beau que des
dauphins qui nagent et sautent en toute liberté ?)(en fait c'est la même
chose pour tous les animaux en captivité...) nous a quand même bien fait
rire ! Après avoir salué le public en aspergeant tout le monde (sans égard
pour les appareils photo), deux dauphins ont résolument refusé de quitter le
bassin pour laisser la place aux autres. Après plus d'une demi-heure de tentatives
infructueuses pour les faire sortir, les plongeurs ont dû restreindre la durée
du spectacle. On dit que les dauphins sont intelligents ; ils sont aussi têtus !
Dernier
jour avant notre départ en avion ; dernier jour aussi des démarches pour notre
fourgon. Un ami de José vient nous prendre en taxi à l'hôtel dés 7h30. A huit
heures nous sommes sur place pour mettre le fourgon dans le container. Cela
se passe en plusieurs étapes l'une ne démarrant que lorsque la précédente est
terminée. Il faudra donc attendre que le container voisin soit rempli pour avoir
la cale permettant d'entrer le véhicule. Finalement, on amènera une seconde
cale pour nous.
Puis
il faut apporter les cales en bois pour bloquer le fourgon à l'intérieur, puis
ce sera les sangles. On appelle ensuite un spécialiste qui va dire où il faut
attacher les sangles sur le fourgon. Enfin, il est plus de 9 heures quand Klaus
entre le fourgon. Les cales en bois sont clouées et quatre appareils les prennent
en photo (Klaus, le chauffeur de taxi pour José, le responsable du port, ma
caméra) . Clic ! Clic ! Clic ! Clic ! Les sangles sont fixées. Clic ! Clic !
Clic ! Clic !
Vers
15 heures, José téléphone et nous lui annonçons que tout s'est bien passé. Il
me dit « Nous avons un problème. Ce n'est pas le bon container. » Nous n'avons
pas laissé de clé afin d'éviter que la douane française ne fouille le véhicule
en dehors de notre présence, comme elle l'avait fait en 2011 à Sète. Raté !
Il faut laisser la clé à José pour changer le véhicule de container lundi.
La porte est fermée, on prend le numéro
du container. Clic ! Clic ! Clic ! Clic ! On place le scellé. Clic ! Clic !
Clic ! Clic !
On est content, c'est enfin fini, on
serre les mains, on prend congé. Il est dix heures. Nous ressentons comme
un petit air de vacances, enfin libérés de tout souci.
A
notre retour à l'hôtel Klaus avait remarqué que le numéro ne correspondait pas
avec celui de la Bill of Lading et nous voulions le dire à José, inquiets que
nous étions que notre fourgon ne soit envoyé ailleurs qu'à Marseille, surtout
que ce container-là était chinois... C'est loin la Chine ! Maintenant
qu'allons-nous faire de toutes nos photos qui ne sont plus que le témoin d'une
grossière erreur ?... poubelle !
A
notre retour en France nous serons accueilli par Antoine qui nous attend à Lyon.
Nous verrons tout de suite Claire et Armand, notre petit-fils, qui a bien grandi !
Nous
aurons de plus été favorisé par le climat, sec partout (ou presque), chaud mais
avec des nuits plus fraîches. Soleil et ciel bleu furent nos compagnons de l'Atlantique
au Pacifique, au bord de mer ou sur l'Altiplano à plus de 4000m.
Si
notre mémoire faiblit, des milliers de photos et des heures de film seront les
éternels témoins de ces jours magnifiques. Notre voyage va se prolonger par
les heures de travail pour revoir tous ces témoignages et les transformer en
diaporamas et films qui ne manqueront pas de faire rêver notre famille et nombre
de nos amis.
La canicule commence en France, ce qui
nous permettra de ne pas avoir de choc thermique au retour. A plus de 30°,
voir même 35° ! nous serons heureux comme des poissons dans l'eau. La chaleur,
on connaît, et le bonheur ici, c'est qu'elle n'est pas humide.
Notre fourgon devait arriver le 26 juin
à Marseille. Puis ce sera le 3 juillet. Au jour où j'écris, il n'arrive plus
que le 5 juillet ... Le container a été débarqué au Portugal, puis à Barcelone.
Marseille n'est plus très loin …
Ce
dernier voyage en Amérique, qui a duré 9 mois, fut très riche en découvertes
tant sur le plan humain que sur le plan archéologique. L'immersion dans la nature
au Brésil, en particulier au Pantanal, fut une expérience inoubliable.
Merci à vous tous qui
nous avez suivis tout au long de ce voyage et merci pour vos mails amicaux
qui, lus au bout du monde, font toujours chaud au cœur.
ou
sur une plage du Mexique...
Au
Salar d'Uyuni.....
Sur
l'Amazone...
ou
au Fitz Roy...