Honduras
6 Février 2017
A la frontière du Honduras, tout de suite
un « aide » se précipite vers nous, nous suit et nous montre où nous devons
aller ; il nous présente les papiers à remplir, un stylo, nous indique même
ce que nous devons écrire ! Nous détestons être ainsi pris en charge sans
qu'on nous ait demandé notre avis.

Il
fait toujours très froid. Les formalités de police se passent rapidement
mais la douane se fait attendre, de connivence avec le rabatteur. Nous devons
payer un permis de circuler, bien sûr, en monnaie locale. Ayant encore des cordobas
nicaraguayens, je demande combien cela fait. En mélangeant bien les trois monnaies
du Honduras, Nicaragua et dollars, nous arrivons à 40$. Quand on demande un
reçu, on nous répond que la banque est fermée, donc pas de reçu. Klaus insiste
pour un reçu écrit à la main qui donnera finalement en monnaie du Honduras (Lempiras)
la moitié de ce qui m'était demandé en monnaie du Nicaragua. Les coups d’œil
et rires lancés entre les différentes personnes sont assez clairs pour nous
signaler encore une arnaque, mais que faire ?
Nous
dormons devant une petite boutique de souvenirs, fermée pour la nuit, juste
en face du site, pour être là dés l'ouverture, comme le font les retraités en
France devant les supermarchés. Une nuit bien tranquille avant d'aller nous
immerger dans l'univers maya...
Nous
entrons au Honduras déjà en colère contre ces gens-là. Après avoir dormi en
bas du col pour avoir moins froid qu'à la frontière, nous nous réveillons sous
un ciel très couvert. Puis viendra la pluie. Nous traversons le pays de part
en part dans la journée (il n'est pas grand !).
Le
paysage est vert, montagneux, mais nous ne verrons pas grand-chose car, dés
la capitale Tegucigalpa, la pluie se met à tomber sans interruption. Elle s'arrêtera
à notre arrivée à Copan et un coin de ciel bleu nous pousserait presque à visiter
le site tout de suite.... Nous nous contentons du musée pour avoir le lendemain
plus de temps sur le site en espérant qu'il ne pleuvra pas.
Une
particularité de Copan est la présence à l'entrée du site de aras en liberté.
Ils sont cinquante, ont leur nid dans les arbres. On les nourrit un peu bien
sûr, ce qui permet de les fixer sur le site.
Mais
ils vont aussi dans les arbres pour croquer des baies et c'est un spectacle
que de les voir la tête en bas, se servant de leur longue queue pour établir
l'équilibre ! On ne se lasse pas de les regarder !
Et quelle merveille
lorsque tout un groupe prend son envol !
REMARQUE : le site
de Copan sera traité avec le Guatemala. Situé très près de la frontière, son
histoire est indissociable de celles des sites de cet autre pays.
Au
Guatemala, tout le monde est charmant. Un employé de l'office du tourisme nous
guide, sourire à l'appui, nous donne des cartes du Guatemala. La police, la
douane, tout se passe très agréablement, l'endroit est tranquille, calme ; et
nous serons soulagés de quelques 20 €, de manière très officielle, à la banque,
et avec le sourire (le nôtre aussi !).
Nous
quittons Copan, heureux de notre visite et de la découverte de ce monde maya.
Nous traversons la frontière. Le policier au Honduras est particulièrement aimable,
nous remercie une bonne dizaine de fois (de quoi????), nous dit combien il fait
chaud alors que nous trouvons la température très agréable. Peut-être est-ce
par envie ? Le bureau de douane voisin était une véritable glacière et il rêvait
peut-être de la clim .... Pas nous !
Ce sera la première
frontière d'Amérique Centrale que nous quitterons avec le sourire !
Madame
est déjà dans la maison et monsieur entre à son tour. Comment
font-ils pour caser leur longue queue dans un si petit espace ?