Arménie

Géographie

L'Arménie est un petit pays situé à la frontière de l'Europe et de l'Asie. L'Arménie se situe au nord-est du haut plateau arménien, là où il se confond avec le Petit Caucase. C'est un pays sans accès à la mer dont près de 90% du territoire est à plus de 1000 mètres d'altitude. Son point culminant historique est le Mont Ararat à 5160 mètres, jusqu'à 1918. Aujourd'hui, le Mont Ararat se trouve en Turquie et le point culminant de l'Arménie est le Mont Aragats à 4090 m. Les dix plus hauts sommets sont compris entre 4090 m et 3157 m.

Le paysage arménien se caractérise également par ses nombreuses rivières, ses lacs, une centaine environ, notamment le Lac Sevan (1262 km²).

L'Arménie est un petit pays d'une superficie de 29 743 km²(Bretagne : 27 208 km²). Le climat est continental, aux hivers froids et aux étés chauds.

L'Arménie a 1254 km de frontière avec plusieurs pays : Turquie à l'est, Géorgie au nord, Iran au sud,  Azerbaïdjan à l'est et l'ouest. La situation géographique de ces deux pays est particulière, créant un climat de tension permanente ; le sud de l'Arménie sépare le Nakhitchevan du reste de l'Azerbaïdjan, alors que le Haut-Karabagh arménien est enclavé en Azerbaïdjan. De plus, l'Arménie chrétienne est entre deux pays de confession musulmane, la Turquie et l'Azerbaïdjan.

Sa population est de 3,1 millions d'habitants en 2011, les 2/3 vivent en zone urbaine dont plus d'un million dans la capitale, Erevan .

Religion

La principale religion et le christianisme, implanté dans le pays depuis plus de 17 siècles. L'Arménie est la première nation à avoir adopté le christianisme comme religion officielle, en 301 après JC. L'Arménie a sa propre église, l'Eglise apostolique arménienne, dont les fidèles représentent la grande majorité de la population.

Histoire

L'histoire de l'Arménie débute dés la préhistoire. Les Arméniens développèrent , après s'être fixés sur ce territoire, une civilisation originale. Elle est située au carrefour de grands empires, perse, parthe, romain, byzantin, arabe, turc, mongol ,... qui vont se disputer son territoire. Même si leur culture a été influencée par leurs voisins (dans le domaine de la cuisine, la littérature, l'architecture, la musique, …) les arméniens ont toujours montré une volonté farouche de conserver leur identité nationale. La culture arménienne se perpétue en République d'Arménie mais aussi un peu partout dans le monde dans la diaspora arménienne (environ 7 millions d'arméniens dispersés dans le monde, surtout aux Etas-Unis).

De tous temps et face aux ottomans, aux perses, aux russes... les arméniens ont revendiqué leur indépendance. Et toujours la réponse fut la violence et la répression. L'Arménie fut souvent le champ de bataille des grandes puissances, Empire ottoman contre Perse, Turquie contre Russie. Le pays s'appauvrit, l'émigration s'accentue et l'indépendance ne vient toujours pas. Elle n'aura lieu qu'en 1918, mais son territoire, amputé de toutes parts, ne sera plus que de quelques dizaines de milliers de km², encombré de réfugiés dans la plus grande misère. L'Arménie devient soviétique dés 1922. En 1936, elle devient une des 15 républiques soviétiques, la plus petite. Il faudra attendre 1991 pour que l'Arménie rejoigne la Communauté des États Indépendants.

Langue

La langue officielle est l'arménien. L'arménien s'écrit au moyen d'un alphabet spécifique créé au Vè siècle L'orthographe est, la plupart du temps, conforme à la prononciation et la prononciation est toujours conforme à l'orthographe (reste encore pour nous à pouvoir déchiffrer cet alphabet...).

Génocide arménien

Il a essentiellement eu lieu d'avril 1915 à juillet 1916. Les deux tiers des arméniens qui vivaient sur le territoire actuel de la Turquie ont été exterminés au cours de déportations et massacres de grande ampleur. Il fut planifié et exécuté par le parti au pouvoir à l’époque, le comité Union et Progrès, plus connu sous le nom de « Jeunes Turcs » dirigeant l l'Empire Ottoman et engagé dans la première guerre mondiale aux côtés des Empires centraux(Allemagne et Autriche). Considéré comme l'un des tous premiers génocide du XXè siècle, il a coûté la vie à un million deux cent mille Arméniens d'Anatolie et du haut plateau arménien. Préparés et organisés depuis Istamboul, alors capitale de l'empire, les déportations et les massacres ont été mis en œuvre à l'échelle locale par les responsables des divers districts et provinces chargés de rassembler leurs administrés arméniens, ainsi que par les soldats et gendarmes ottomans qui escortaient les convois jusqu'au désert et procédaient eux-mêmes à des exécutions ou laissaient libre cours à la violence de groupes de bandits armés (surtout des Kurdes, qui étaient en concurrence séculaire avec les Arméniens dans le sud-est anatolien) ou de criminels libérés en nombre par les autorités afin de renforcer les rangs des forces combattantes ottomanes et regroupés dans ce qui sera connu comme l'«Organisation spéciale ».