Mongolie
8 août 2014
Cette bouteille d'eau, achetée par hasard
dans une boutique d'un petit village mongol, nous accompagne dans notre voyage.
Mais ... comment s'appelle-t-elle ?
Bayanhongor,
3 août 2014. Tout a commencé par un tournevis... Sortant de nos pérégrinations
dans le désert de Gobi et jouissant encore de plus de deux semaines en Mongolie,
nous décidons de nous arrêter un peu à Bayanhongor, au bord d'une petite rivière,
un joli coin que nous avions repéré lors de notre passage en mai dernier. Nous
ne sommes pas seuls ! De nombreuses voitures mongoles y stationnent et les gens
pique-niquent, se baignent ou campent. L'endroit est vaste et chacun a son petit
coin.
Au
matin, une moto passe et s'arrête. Discussions par gestes, visite du fourgon,
et l'homme nous demande de venir dans sa yourte. Je lui promets de passer dans
l'après-midi. Puis Klaus revêt son bleu de travail, bien poussiéreux déjà, et
se lance courageusement dans quelques petites réparations. Près de la yourte
voisine stationne un 4X4 capot ouvert ; là aussi on travaille. Deux hommes,
père et fils, viennent vers nous et nous demandent un tournevis. Klaus prête
l'objet et ils repartent. Au moment de nous rendre le tournevis, le fils, qui
parle anglais, nous dit que si nous voulons boire de l'airag, il nous emmène
dans une yourte voisine habitée par la famille.

L'airag
est la boisson traditionnelle mongole. C'est du lait de jument fermenté fait
maison dans chaque yourte. Dans le désert de Gobi, nous en avions bu fait à
partir de lait de chamelle. Bien que peu amateurs de lait, nous le buvons assez
facilement, et sans doute, avec l'habitude, pourrions-nous en consommer davantage.
Les citadins d'Ulan Batoor peuvent en acheter en été aux nomades qui viennent
en vendre dans la capitale. Dans les petites villes, on en trouve sur les marchés
et parfois au bord des pistes (bien sûr, celles qui sont fréquentées, pas celles
où ne passent qu'une ou deux voitures par jour!)
La
yourte où nous nous rendons est précisément celle du motard nous ayant invités
le matin même, nous sommes donc en pays de connaissance. Il y a là, outre le
motard, sa femme et ses deux fils d'environ 12 et 16 ans. L'aîné parle quelques
mots d'anglais et c'est déjà beaucoup.
Le
jeune homme venu chercher le tournevis est prof d'économie à Bayanhongor. Son
père et lui habitent dans des appartements et se retrouvent pendant les vacances
pour passer la journée à la yourte au bord de la rivière. Nous profitons de
ce qu'il parle anglais pour lui demander quand a lieu la traite des chèvres.
Nous connaissons maintenant tout le monde et pouvons nous promener au milieu
des gens avec caméra et appareil photo sans problème.
Nous
avons droit à l'airag et aux petits fromages secs. Ce fromage est fabriqué à
partir de lait de chèvre, chaque jour, et est séché sur le toit de la yourte.
Il est prêt en une dizaine de jours. Mona, à Ulan Batoor, avait ouvert des yeux
tout ronds quand nous avions parlé de Beaufort qui demandait un an d'affinement
ou plus.
On sert aussi une crème de lait qui se
tartine sur gâteaux ou pain. Je ne mange pas le fromage qui est pour moi beaucoup
trop fort et trop salé, et ne me risque pas non plus avec la crème.
Klaus, lui, fait toujours honneur au fromage dans les yourtes. Il le préfère
cependant à la maison avec de la vodka, ainsi qu'on le consomme au Kazakhstan...
Ces petits fromages, tout comme l'airag, sont en fait fabriqués par tous les
nomades d'Asie centrale, au Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan et en Mongolie
bien sûr.
Les mongols ne sont pas des gens compliqués,
ils aiment rire et ne s'en privent pas.


Pendant
ce temps, les chevaux sont arrivés. Plusieurs femelles et un jeune poulain.
Un autre poulain est déjà attaché à un piquet. Le but est de capturer le second.
Mais, si petit soit-il, il est d'une fourberie invraisemblable. Il se mêle aux
juments puis détale à toutes jambes dés que le lasso s'approche. Une fois, la
corde lui a été passée autour du cou et se fut alors un rodéo inversé, le poulain
se mettant à galoper et le mongol à courir derrière lui. Évidemment, à pied,
l'homme ne fait pas le poids et c'est encore le poulain qui a gagné. Tout cela
se fait dans la bonne humeur et les éclats de rire.
Il
est 17h. La traite commence par une séance de rodéo, le père à cheval, le fils
à pied, pour séparer les chèvres laitières du reste du troupeau. Nous
avions déjà assisté à ce genre de travail vraiment pas de tout repos, les chèvres,
comme les moutons, ne brillant pas par leur intelligence...
Ensuite
on revient vers les chèvres qui sont attachées l'une après l'autre, tête bêche.
Cela prend pas mal de temps car il faut sans cesse les regrouper et enlever
les resquilleuses se glissant non attachées entre les autres.
Enfin
commence la traite. Chaque membre de la famille muni d'un seau se place aux
quatre coins du troupeau et se met à traire les chèvres l'une après l'autre.
Cela va assez vite par chèvre mais il y en a cent ! Et après il faut repasser
une deuxième fois !!! Les bêtes sont progressivement libérées, le soleil va
bientôt se coucher. Il est 20h30. Dans ces yourtes, pas de panneau solaire,
pas d'antenne satellite. Dés que la nuit est tombée, tout le monde s'endort.
Le lendemain, ils passent par notre yourte
sur roues et nous les invitons à boire... un jus d'orange. A défaut de fromage
sec, nous leur offrons pommes et abricots secs. La femme est en admiration devant
notre maison qu'elle étudie sous tous les angles. En général, les femmes regardent
beaucoup plus l'intérieur que les hommes, le gaz, les armoires, les photos
de la famille dont on explique les différents membres. Les hommes plus techniques,
cherchent l'écoulement d'eau, la marque du fourgon...
La photo de Nico devant les Ecrins les
impressionnent particulièrement car, bien qu'il y ait en Mongolie des sommets
de 5000 mètres, personne ne s'est jamais approché des glaciers.
Nous leur donnons des photos d'eux prises
la veille, puis ce sont les adieux.
Le
lendemain, nous partons vers Altaï, deux jours de route. Nous sommes surpris
par la quantité de véhicules sur la route, venant pour la plupart en sens inverse,
souvent de simples véhicules de tourisme, chargées de personnes et de bagages,
et beaucoup sont immatriculées à Ulan-Batoor. Des mongols en vacances. Ils arrivent
par convoi de deux, trois ou quatre, parfois, plus rarement, seuls. Ils s'inquiètent
de la rivière à traverser. Nous avons pu la passer sans problème, tout en ayant
de l'eau jusqu'au marchepied. Mais après la prochaine averse, ce sera une autre
histoire...
Relais
routier au milieu du désert de l'Altaï. Atelier de mécanique,
restaurant, toilettes (à droite) ...
Nous
nous arrêtons le soir en plein désert. A 500m de là, sur une route parallèle,
un véhicule est arrêté. Nous pensons que les passagers font une pause. Au bout
d'une bonne heure, l'un d'eux vient vers nous. Ils sont en panne et nous demande
si nous avons cela, et il nous montre.... un petit morceau de lame de scie à
métaux de quelques cm. Nous enquérant du pourquoi faire, il nous mime de couper
un boulon de la roue. Cela nous laisse perplexe et nous l'emmenons dans notre
fourgon jusqu'à leur véhicule.
Vers
minuit, il règne soudain une grande animation dehors. Un convoi de quatre camions
de carburant avec remorque stationnent l'un derrière l'autre, phares et moteurs
allumés. Des gens marchent, des discussions, puis soudain arrive de l'autre
côté un camion remorque. Au bout d'un certain temps, le convoi reprend la route.
Je vois toujours la petite lampe électrique du gars qui scie et tape, qui scie
et tape, qui scie et tape, ... et au bout d'une demi-heure l'autre camion repart
et ... la voiture a disparu ! Comment ont-ils fait pour charger une voiture
sur trois roues ?
La
roue arrière est démontée et l'un des mongols est occupé à scier avec les mêmes
petits cm de scie le roulement cassé. Le mécanicien Klaus reste sceptique sur
la réussite de l'entreprise mais leur prête néanmoins une grande lame de scie
et dans la foulée ils demandent aussi un gros marteau.
Pendant
des heures, il va scier et taper au marteau, travail de fourmi sans grands résultats.
Mais c'est ainsi en Mongolie. Quand on est en panne en plein désert à quelques
centaines de km de la ville la plus proche, il faut se débrouiller. Entre temps,
la nuit est tombée, nous nous sommes couchés après leur avoir donné gâteaux
et thé pour se réchauffer. Et le marteau tape toujours.
Comme
je l'ai dit plus haut, il y a beaucoup de circulation venant de l'ouest et beaucoup
de voitures de tourisme sont surchargées. De temps en temps, on voit passer
une dépanneuse avec des voitures dans la benne. Passer des vacances à la campagne,
à quelques milliers de km de chez eux pour les gens de Ulan-Batoor, avec une
voiture de tourisme, n'est pas la même affaire que nos parisiens allant en Normandie
ou sur la Côte d'Azur. Il faut dire qu'en France, beaucoup sont équipés de 4X4
…
Nous
terminons notre nuit dans la solitude et le silence, bien qu'il y ait toujours
des véhicules circulant. Souvent nous sommes seuls sur les pistes toute la journée.
Vers 17h nous commençons à voir des véhicules car la plupart ne roulent que
la nuit, bus, camions, taxis, 4X4 et parfois aussi voitures de tourisme.
Totalement
différent de ceux que nous avions vus, celui-là attire une foule immense (à
l'échelle mongole). Nous n'aimons pas particulièrement la foule mais faisons
quand même un tour. Il y a des gens et des chevaux partout jusqu'en haut des
collines. Beaucoup ne s'intéressent pas aux compétitions et viennent là faire
un pique-nique ou passer la journée à la campagne (en Mongolie, il n'y a que
cela, mais il y a encore plus campagne que campagne pour les mongols).
Nous
arrivons à Altaï. Nous allons faire un petit coucou à nos amis de l'Atelier
du Rallye Mongolia vus en mai. Ils nous reconnaissent, sont à la fois heureux
et surpris de nous revoir. La plupart des voyageurs restent peu longtemps en
Mongolie qu'ils ne font que traverser en général. Nous apprenons que nous voyons
beaucoup de véhicules sur la route car il y a eu de nombreuses fêtes dans les
villes de l'ouest célébrant les 90 ans de leur fondation après l'Indépendance.
On nous signale qu'un très grand Nadaam a lieu à 5 km.
Nous
restons surtout près du tir à l'arc. Les costumes des archers sont magnifiques,
leur adresse sublime. Nous voyons bien souvent les plots de la cible voler en
morceaux. Une femme magnifiquement vêtue de rose se tient près de la cible lorsqu'elle
ne tire pas.
Quand
le tireur a fait un bon tir, elle se met à chanter une chanson, une de ces mélopées
mongoles qui nous emmènent loin au fond des steppes.
Nous
voyons les chevaux arriver de loin, petits points noirs se rapprochant à grande
vitesse. A Altaï, il y a 6 courses de chevaux répartis sur deux jours, selon
l'âge … des chevaux de 1 à 6 ans. Les jockeys ont comme toujours de 5 à 12 ans.
L'arrivée des chevaux est un grand moment du Nadaam, pour les mongols qui rient
et commentent l'arrivée et pour nous aussi car nous sentons que là est l'âme
même du peuple mongol.
Après
la course, le cheval vainqueur est promené et les gens prennent de la sueur
sur son corps et la porte à leur front ou sur leur cœur ; la sueur du vainqueur
est censé être doté de grandes propriétés...
De
retour à notre véhicule, un policier vient demander à Klaus son passeport, histoire
de faire la causette. Nous nous préparons à partir quand nous assistons à une
scène burlesque ! La sortie de la route vers le parking est un passage difficile
car assez défoncé. Une camionnette reste bloquée une roue arrière tournant dans
le vide. Le policier saute dans la benne pour faire incliner le véhicule afin
que la roue touche terre, ce qui ne se fera pas sans mal !
Quand
Klaus leur demande quelques précisions sur l'état de la piste, il comprendra
vite que le flic n'a jamais dû sortir de sa ville et ignore totalement ce qu'il
y a plus loin. (En fait, nous, nous pourrions ouvrir un bureau d'infos routières
sur la Mongolie …)
Nous
quittons la fête et la foule en début d'après-midi. Une grande épreuve nous
attend, nous le savons... peut-être la dernière de la Mongolie ? Khovd est à
430 km d 'Altaï dont les derniers 150 sont goudronnés. Mais les autres !!! Nous
avons déjà fait cette piste en 2009, peut-être la pire de notre carrière de
voyageurs !
Rien à voir avec Khermen Tsav, cette route ne présente aucun obstacle, pas de
risque de faire demi-tour. Non, le seul problème, c'est la tôle ondulée, sur
des centaines de km, omniprésente, obsédante, insupportable, de celle qui met
les nerfs en pelote, et même en un wagon de pelotes. L'horreur absolue ! Et
peu de possibilités d'échappatoires, les multiples pistes parallèles sont dans
le même état . Parfois une petite déviation nous donne quelque espoir vite oublié
par le fracas de la tôle revenue.
Pour ceux qui ne connaissent
pas la tôle ondulée, c'est cela !
Prenez
de la tôle ondulée de toit et roulez dessus sur quelques mètres,
en travers bien sûr ! Imaginez alors des centaines de km...
Mais
comme tout a une fin, nous finissons par arriver à Khovd. Nous allons nous installer
près de la petite rivière que nous connaissons bien car c'est notre troisième
passage dans cette ville. Là, surprise ! Ce petit coin de verdure couru par
quelques étudiants et quelques habitants venus laver leur voiture ou faire un
pique-nique est transformé en gigantesque camp de yourtes ! Il y en a partout !
Nous n'étions jamais venus ici en été mais toujours en mai, à la fin de l'hiver.
Si quelques yourtes appartiennent aux nomades dont les troupeaux paissent en
bord de rivière, la plupart sont destinés aux estivants. Nous nous demandions
où pouvaient loger tous ceux que nous rencontrions sur la route, la réponse
est là.

Sur
notre chemin, nous étions passés à côté d'un
camp de yourtes, centre touristique (Pierre et Vacances version mongole). Rien
à voir avec l'esprit indépendant du nomade ! Ni même avec
les yourtes pour les touristes mongols à Khovd où les yourtes
sont espacées, autant que leur nombre le leur permet.
A Khovd se termine juste une semaine
de fêtes, des olympiades sans doute, avec nombre de concerts. D'un côté, nous
sommes heureux d'arriver après la fête ; comme nous l'avons déjà dit, nous
fuyons plutôt la foule.
Beaucoup de yourtes sont maintenant inoccupées
et l'endroit est calme. Les mongols ne sont pas des gens bruyants et aiment
leur tranquillité.
Dans la ville, il y
a aussi quelques changements. Une deuxième botte gigantesque est en construction
face à la première.
Une
guitare à tête de cheval, un autre emblème de la Mongolie, est construite sur
le même modèle.
Nous
allons vers Olgi ; nous approchons de la frontière même si les km de pistes
se comptent encore par centaines. Sur le chemin se trouve encore une rivière
à traverser. Si près de la fin, je craque. Je ne veux plus aucun stress et supplie
Klaus de faire le petit détour pour rejoindre le pont (puisque, pour une fois,
il y a un pont !). Il avait déjà opté pour cette solution,
nous n'allons pas risquer de casser notre véhicule si près de la fin !
Sur
le bord de la route se tient un très grand aigle. Il ne bouge pas quand nous
nous arrêtons. Nous avisons alors qu'il est attaché à une corde et ne peut s'envoler.
L'animal s'ébroue, fixé sur son perchoir. A côté, un gant. Nous comprenons ;
nous sommes chez les chasseurs à l'aigle kazakhes. D'ailleurs en voilà
deux qui sortent en courant d'une yourte où ils étaient apparemment occupés
avec quelque bouteille de vodka. Ils se dépêchent, ils ont failli rater des
touristes. L'un d'eux met le gant, l'aigle s'y pose.
Ils nous encouragent à venir prendre
des photos, et accessoirement à vider quelques bouteilles dans leur yourte.
Nous ne descendons pas de voiture. L'un d'eux veut ouvrir la portière de force.
Ils insistent trop, ont l'air trop éméchés ; Klaus démarre brutalement.
Un peu plus loin, sous une moto, un homme
dort ; son aigle est attaché au bord de la route. Il saute sur ses pieds en
nous entendant venir. En vain, nous sommes déjà passés...
Nous
arrivons dans la plaine du lac Tolbo. Nous avons déjà vu deux fois ce lac, mais
toujours en mai ; au printemps dernier, il était encore partiellement gelé.
La plaine est très plate, ce qui fait que cette année, année spécialement pluvieuse
vous l'aviez compris, le lac est immense et magnifique. Le ciel orageux lui
donne de plus un petit air mystérieux.
Les
hautes montagnes de l'Altaï, dont plusieurs 4000 mètres,font leur apparition.
En
fait, nous sommes un peu écœurés ... Si nous comprenons la capture des aigles
par tradition et avec respect de l'animal, ainsi que nous l'avons lu ou vu lors
de reportages, nous acceptons mal la prison d'un aigle épris de solitude et
de liberté dans le seul but d'attraction touristique, obligeant l'animal à supporter
le stress des véhicules circulant à côté de lui sans possibilité de fuite ;
tout cela par seule cupidité de quelque ivrogne.
Dans
la région d'Olgi, les habitants sont kazakhs, musulmans. Les yourtes
sont plus rares et les maisons de pierre plus nombreuses.
Nous
retrouvons Olgi, petite ville sympathique. Nous nous installons pour la journée
près de la rivière. C'est la grande détente, d'abord parce qu'il nous ne reste
plus beaucoup de piste à faire avant la frontière, une centaine de km, ensuite
parce qu'il nous reste encore une semaine avant la fin de notre visa.
Quand
nous rejoignons la frontière, une bonne surprise nous attend ! Le goudron a
avancé et arrive à Tsaaganuur. Nous n'avons plus que 25km de piste. Mais c'est
dimanche et la frontière est fermée. Nous restons pour la journée auprès d'un
joli petit lac où séjournent de nombreux oiseaux.
Beaucoup
de yourtes s’éparpillent dans cette vallée que nous avions toujours vue déserte.
Nous aurons d'ailleurs vite la visite d'enfants. D'abord, deux petites sœurs
de 8 et 12 ans. L'aîné est charmante, parle mongol et kazakh et apprend à l'école
anglais et russe. Si son anglais est assez léger, son russe vaut largement le
mien. Son frère est étudiant ingénieur à Irkoutsk.
Nos
petites étaient bien sympathiques au début, mais leur présence a commencé par
devenir lourde surtout que nous voyions au loin accourir du renfort ! Nous avons
donc fermé notre porte pour un peu de tranquillité ; toute la journée, il y
aura un défilé d'enfants demandant du chocolat, stylos … puis viennent des cavaliers,
puis des motards... En fait ce petit lac, à 20 km de la frontière, est l'arrêt
idéal pour les voyageurs venant ou allant en Russie. Les habitants le savent...
Image
typique de la Mongolie : les grands espaces, les yourtes, le cheval et ... le
ciel bleu foncé annonciateur d'averses !
Le verso de notre bouteille
d'eau !
Adieu Mongolia !
On t'aimait bien, tu sais...