BUENOS AIRES : 25 avril 2010
Buenos Aires est une grande ville assurément avec ses 13 millions d'habitants. Mais qu'est-ce qu'une grande ville sinon une succession de maisons formant des quartiers, et une succession de quartiers qui forment une ville ? Que la ville compte ½ million ou 13 millions d'habitants ne change pas grand-chose !
Buenos Aires est une ville qui au départ ne dépayse guère. On pourrait se croire dans une ville d'Espagne ou d'Italie. Mais petit à petit, on ressent autre chose.
Les visages d'une bonne partie de la population indique un métissage indien, ce qui nous avait d'ailleurs frappés dans l'avion : on voyait déjà que l'on partait vers un autre monde....
Nous marchons de quartiers en quartiers qui représentent chacun un autre aspect de la ville.
Le Centro regroupe la plupart des magasins, des banques et des administrations. S'y trouve aussi le centre historique avec la Casa Rosada (Palais du Gouvernement) sur la Plaza Mayor, la Cathédrale, l'Obélisque,....
Un parc national rejoint le fleuve, le Rio de Plata, car l'océan n'arrive pas vraiment à Buenos Aires. Le très large estuaire du Rio de Plata sépare, à 3 heures de bateau, Buenos Aires de Montevideo, la capitale de l'Uruguay.
Le parc national de Puerto Madero est une très vaste étendue de verdure gagnée sur le Rio de Plata, il y a une vingtaine d'années. Lors de la construction des autoroutes de la capitale, les débris des immeubles détruits ont été déversés là. Puis la nature a repris ses droits. C'est finalement devenu un superbe parc de verdure, où l'on est bercé par le chant de oiseaux, le clapotis des vagues sur la berge du fleuve.
Les herbes de la pampa, blanches, jouent dans le soleil et le vent, ondulant en reflets argentés. Le parc se trouve à la porte des hauts immeubles permettant à de nombreux habitants de la ville de pratiquer jogging, vélo et promenade à pied.
Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls : Véronique voyage avec Dream dans son gros camion.
Elle prévoit un voyage de 5 ans dans les Amériques.
La ville est très agréable, bien que très très bruyante. Le week-end par contre, il y a peu de circulation, tous les magasins, ou presque, sont fermés ; mais dés le lundi les voitures reprennent la ville avec leur cortège d'embouteillages, de klaxons, de sirènes de police. Pour traverser l'immense Avenue du 9 Julio, nous devons nous y prendre à plusieurs fois tant elle est large !
A Buenos Aires, tout prend du temps et après une semaine passée ici, nous n'avions guère eu le temps de nous poser. Deux ou trois jours supplémentaires nous permettent d'apprécier cette ville que nous commençons à connaître. Il nous reste bien d'autres quartiers à découvrir ; mais nous y reviendrons plusieurs fois encore ! Puis nous dirigeons vers le nord pour une immersion plus complète dans ce continent. Et aussi, retrouver un peu de calme...
LEILEN :28 avril 2010
Trois semaines avant notre départ, ma soeur Dominique reçoit un mail de Buenos Aires d'une certaine Leilen recherchant des descendants de la famille W., le nom de notre père (et donc le nôtre!) . On ne pourra pas établir s'il y a ou non parenté ; par contre, ce qui est sûr, c'est qu'une amitié est née. Dominique annonce que sa soeur débarque en Argentine dans moins d'un mois et c'est comme cela que nous quittons Buenos Aires pour nous rendre à Carcarana, la ville de Leilen. Par chance, étant située dans la province de Santa Fé, la ville est notre première étape sur notre chemin vers le nord.
Nous arrivons le soir au camping de Carcarana. Ce n'est pas la saison touristique et nous sommes les seuls clients. Le lendemain matin, un employé vient nous voir pour nous annoncer que Carmen nous a appelés au téléphone. Carmen ? Je croyais qu'elle s'appelait Leilen... Leilen arrivera en début d'après-midi avec son mari Ricardo et leur petite fille de 5 ans, Valentina.
La rencontre est chaleureuse. On pourrait croire à des retrouvailles ! Nous passerons l'après-midi ensemble ; nous irons en ville avec leur voiture, ce qui nous donnera l'occasion de rencontrer la famille. Carmen est en fait la mère de Leilen ; nous nous étreignons avec émotion. Que de chaleur !
Ricardo nous emmène dans une petite boutique. Un vrai bric à brac ! Boutique de souvenirs ? Non, boutique pour gauchos. On se croirait en plein far-west ! En fait, Ricardo est venu là pour nous acheter un maté, ce récipient permettant de boire la boisson nationale argentine. Il nous offre un maté recouvert de peau d'iguane. Une petite merveille !
Après nos échanges de cadeaux, la dégustation d'un gâteau fait par la grand-mère de Ricardo ( née jour pour jour 10 ans avant moi... ), nous finissons la journée avec la parilla : grill destiné à cuire la viande que l'on trouvent partout, dans tous les campings ou lieux de pique-nique, sur les parkings,...
La nuit est bien avancée lorsque la petite famille nous quitte à grands coups de klaxons pour les adieux !!!