Brésil

15 septembre 2016

Manaus. Alors que nous nous promenons dans les rues nous entendons un grand brouhaha avec musique et beaucoup de monde. Manif ? Concert de rue ? Nous nous approchons. C'est une manifestation indienne pour le respect des droits des indiens d'Amazonie, la liberté, un accès à la santé et à une éducation de qualité.

Les indiens portent des coiffures de fausses plumes découpées dans du papier, des peintures sur le corps et même des pagnes. Il y a quelque chose de déchirant dans cette manif qui ne revendique qu'une égalité avec les autres brésiliens. La police est aussi très présente derrière le cortège...

Dans quasiment tous les pays d'Amérique de Sud, nous avons eu l'impression que la culture indienne est admise comme étant un patrimoine culturel très important (c'est le plus ancien et le seul vraiment d'origine). Par contre les indiens sont plutôt considérés comme inférieurs et ne sont pas égaux au reste de la population. Ils continuent de vivre dans une certaine pauvreté et leurs droits ne sont pas toujours respectés. C'est du moins ainsi que les choses nous sont apparues...

(ci-dessous : Fora Temer (Temer dehors ! ).Temer est le remplaçant de Dilma Roussef, présidente déchue.)

Pourtant... J'ai discuté une fois avec un homme très bon, un cœur d'or, non seulement en paroles mais en actes aussi. Il me parle des indiens, les indigènes, très négativement. « Ils sont faux, se disent votre ami, mais ne le sont pas ». « Ils sont paresseux ; chez eux, c'est la femme qui travaille, l'homme se contente de pêcher et chasser ». Ces paroles sont très révélatrices du fossé existant entre deux civilisations. Dans la forêt, avant, l'homme assurait la nourriture familiale par la chasse et la pêche.
Chez les « civilisés », il s'agit là d'une occupation de loisir, la seule occupation reconnue étant celle qui donne un salaire en argent qui permettra d'acheter ... viande et poissons. Il s'agit réellement d'incompréhension car cet homme était vraiment généreux et loin d'adorer le Dieu Argent. Le mode de vie des indiens est très difficile à intégrer à la civilisation moderne. Pourtant, les indiens revendiquent les avantages de la société tout en voulant conserver leur mode de vie.

In Manaus fordern die Indianer Gleichheit mit der brasilianischen Bevölkerung, die Achtung ihrer Rechte, Zugang zu qualitativ guter, medizinischer Versorgung und "Nein zu Gewalt und sexueller Ausbeutung."

On peut peut-être comparer cette situation avec les Manouches chez nous qui veulent les mêmes droits que tous, tout en restant libres, ce que beaucoup n'acceptent pas. Avant de militer pour les droits des indiens, il serait peut-être bon de voir au fond de nous quel accueil nous faisons déjà à ces français « différents ».
La visite du parc botanique de Manaus en compagnie de deux archéologues parlant français et traduisant les paroles de notre guide indien nous a donné de nombreux renseignements que je vous communique ici un peu en vrac. La visite du zoo militaire complète en images ces infos.
Selon la mythologie indienne, les poissons sont des humains qui n'ont pas achevé leur processus d'évolution. Il convient donc de les respecter comme des humains. L'esprit du poisson continuera, après sa mort, son évolution jusqu'au stade d'humain. Bien sûr, on mange le poisson ! Mais il y a des poissons maléfiques. Lorsqu'ils sont pris dans une nasse, on les rejette à l'eau en procédant à une cérémonie pour contrer le mauvais sort.
Des arbres vivent en symbiose avec certaines espèces de fourmis. Lorsque l'on tape l'arbre à sa base, les fourmis se jettent dans le vide sur l'intrus, qui déguerpira bien vite car les brûlures sont très violentes.

L'anaconda vit essentiellement dans l'eau. C'est le plus grand serpent d'Amérique du sud. Il peut atteindre 12 m pour un poids de 5OO kg. Mais le plus grand fut trouvé en Colombie. Il mesurait 14 m et pesait 600kg ! Il en existe de deux couleurs, feuilles mortes et jaune vert comme celui que nous avons vu au Pantanal. Il se nourrit une fois par mois !

Le boa constricteur est beaucoup plus petit. Il vit sur terre et dans les arbres. Très agile, il peut capturer des chauves-souris ou des oiseaux en plein vol. Comme l'anaconda, il ne possède pas de venin et étouffe ses proies.

Die Boa ist kleiner und lebt in Bäumen und auf dem Boden. Sie ist sehr wendig und kann Fledermäuse oder Vögel sogar im Flug abfangen. (kein Foto)

Die Acai-Beere ist eine Frucht, die auf Palmen wächst. Sie sieht aus wie die schwarze Johannisbeere. Sie wird von den Indianern schon seit langer Zeit verzehrt und ist seit etwa 20 Jahren in Brasilien sehr beliebt. Serviert als Saft oder Sorbet, ist sie sehr reich an Energie. Wir essen sie regelmäßig, aber sie ist nicht überall zu finden.
Semblable à une vipère, mais beaucoup plus grande, La garrappa est le serpent responsable des plus nombreuses morsures dans toute l'Amérique du sud. C'est l'un des rares serpents qui attaquent l'homme.
Quittons le monde animal pour le végétal. Le palmier d'açai ressemble beaucoup à un autre palmier qui a des fruits semblables. Le feuillage est un peu différent : pour l'açai, les feuilles tombent et sont « bien peignées » (à gauche) et pour l'autre, elles sont « ébouriffées ». Lorsque plusieurs arbres sont issus de la même souche, il s'agit de l'açai du Para. Dans le Minas Gerais il y a aussi des arbres d'açai mais le fruit n'est pas utilisé ; seul le tronc donne les cœurs de palmier d'açai.
L'açai, dont les grains très durs sont semblables au cassis, est un fruit qui était consommé auparavant seulement par les indiens. De plus en plus populaire au Brésil depuis une vingtaine d'années, il est consommé sous forme de boissons ou de sorbets. Énergétique, plein de vitamines, nous en consommons chaque jour quand nous le pouvons car on ne le trouve pas partout (c'est en fait un peu devenu notre drogue, les jours sans açai, nous sommes en manque...).

A Manaus comme dans chaque port de l'Amazone, des "stations-services" flottantes approvisionnent les bateaux en carburant.

Beim Hafen, schwimmende Tankstellen für die Schiffe.

A midi, enfin, nous quittons Manaus, port sur le Rio Negro. Quelques km plus loin, nous rejoignons l'Amazone.

Am Freitag Abend parken wir auf dem Kai vor unserem Schiff, der San Marino III. Das Unterdeck wird beladen mit tausenden von Kunststoffrohren. Am Samstagmorgen ist unser Fahrzeug auf der vorderen Ladebrücke zwischen zwei Bergen Kunststoffrohren geparkt. Mehr und mehr Passagiere gehen am Bord und befestigen ihre Hängematten auf der ersten Etage des Schiffes. Am Mittag verlassen wir den Hafen von Manaus am Rio Negro. Ein paar Kilometer weiter fahren wir in den Amazonas.
Le Rio Negro (le fleuve noir) et l'Amazone coulent côte à côte pendant 4 km avant de se mélanger. La couleur noire du Rio Negro provient de la décomposition des végétaux alors que la couleur brun clair de l'Amazone provient des zones argileuses qu'elle traverse.
La différence de densité, de température et de composition minérale fait que ces deux fleuves ont tant de mal à se mélanger. Cette zone où les deux fleuves tentent de résister est très jolie à contempler avec les dessins formés par les deux couleurs. L'Amazone gagnera et le fleuve brun clair continuera seul son chemin.
Tout en bas, à côté des moteurs il y a aussi la cuisine. Sommaire. Au premier étage, quelques « suites », wc-douches, et tout le pont plein de hamacs où les gens se balancent à longueur de journée. Qu'auraient-ils donc d'autre à faire ? A l'arrière, une longue table avec des bancs où l'on peut manger.

Au deuxième étage, encore des hamacs, mais beaucoup moins car il fait plus chaud. Le snack aussi, avec (nous sommes au Brésil!) une sono éprouvante pour nos oreilles européennes ! On s'y installe pour boire une bière et regarder à l'arrière du bateau le paysage qui défile, à l'abri du soleil.

In der zweite Etage sind noch einige Hängematten, aber weniger denn es ist hier wärmer. Auf der Rückseite ist ein Snack, wir sitzen hier im Schatten, trinken ein Bier und schauen die Landschaft an.

Tout en haut, le quatrième niveau, est la terrasse, là où le vent souffle, là où le soleil tape fort aussi ! On y va pour regarder les départs, les arrivées, les levers ou couchers de soleil ou simplement pour s'imprégner de ce paysage sauvage qui défile de chaque côté du fleuve, regarder les petites pirogues ou les gigantesques porte-conteneurs ou minéraliers que l'on croise ou dépasse. C'est un lieu de rencontres aussi.
Nous avons aussi un plus avec notre fourgon situé à l'avant du bateau. La vue par la porte arrière du fourgon donne directement sur le fleuve. Notre confort est unique sur ce bateau assez rustique ! Je suis sûre que même la cabine du capitaine n'a pas le même confort ! Nous avons notre salon, pouvons faire la sieste confortablement, ne subissons aucune promiscuité (sauf les chiens mais ils ne sont pas dans notre fourgon). Nous mangeons chez nous ou allons parfois chercher les repas à la cuisine.
S'il est intéressant de voir la vie sur un bateau de l'Amazone, nous n'aimerions pas passer cinq jours dans une telle promiscuité. Sous les hamacs, sur un socle en bois, sont posés les bagages pour éviter qu'ils ne soient noyés quand il pleut car une pluie en Amazonie, ce n'est jamais de la rigolade ! Durant notre deuxième nuit sur le bateau, nous aurons un violent orage avec, comme toujours, succession de tonnerre et éclairs, et le déluge en prime !
Cette nuit-là, les marins ont arrêté la sono car j'ai oublié de dire que nous avons en bas notre propre sono (fort bien sûr) jour et nuit. Notre fourgon nous isole assez bien des bruits mais je ne sais pas comment les marins font pour dormir devant les haut-parleurs !
A bord, nous avons un ami. Il s'appelle Rocky. Dés notre arrivée, il nous a pris en amitié et a vite calmé notre inquiétude car nous nous demandions si l'agence avait bien réservé notre place à l'extérieur. Avec des gestes pleins de tendresse, cet officier de 35 ans a toujours veillé sur nous. Nous avons beaucoup discuté avec lui. Une chose qui, dans ces pays chauds, est incompréhensible, c'est le froid que nous avons chez nous. Dans un pays où on vit en short et tonks toute l'année, le froid et la neige semblent d'atroces tortures ! Je lui ai montré ma polaire qu'il a regardé avec beaucoup d'intérêt. Il est difficile d'expliquer que nous avons des vêtements adaptés et qu'en hiver nous ne sommes pas en short dans un congélateur.
Pour la petite histoire, on est venu me chercher le deuxième jour pour servir d'interprète portugais-anglais pour un couple de danois. Presque un gag vu mes connaissances en portugais ! Il faut dire qu'au Brésil on ne parle que le portugais et rien d'autre ! Délicat quand on a quelque chose de précis à demander... Alors le peu que l'on sait en portugais, c'est déjà beaucoup.
Quelques panneaux portés par les enfants portent entre autres le slogan : « Non à la violence, à l'exploitation sexuelle. Nous voulons une protection »
Nach indianischer Kultur ist der Fisch ein Mensch, der seine Evolution noch nicht abgeschlossen hat. Man muss ihm Respekt entgegen bringen, so dass er sich in einem anderen Leben weiter entwickeln kann. Es gibt auch schlechte Fische, die in’s Wasser zurückgeführt werden. Es wird dann eine Zeremonie gehalten, um Schaden abzuwehren.
Die Anakonda ist die größte Schlange Amerikas. Sie kann bis zu 12 Meter erreichen und 500 Kilo wiegen. Die Größte, gefunden in Kolumbien, mass 14 Meter und wog 600 Kilo! Sie lebt im Wasser, ernährt sich nur einmal im Monat, ist eine Würgeschlange und hat keine Giftzähne.
Arrive le vendredi, jour où nous devons mettre notre fourgon sur le bateau pour le départ de samedi. Nous parcourons un quai très encombré où les plus grands camions et bus manœuvrent dans un désordre indescriptible ! Entre eux un petit fourgon gris argent tente de se frayer un passage ; bien sûr, notre bateau se trouve tout au bout du quai...
(Anacondas ci-contre et ci-dessous. Pas de photo du boa qui s'était blotti à l'intérieur d'une souche. Malgré nos supplications, il n'a pas voulu sortir..)
Les voyageurs montent, accrochent leur hamac. Ils deviennent de plus en plus nombreux et serrés. Pendant ce temps nous contemplons la vie de ce port fluvial si fantastique.
Le soir, quelques piétons arrivent et accrochent leur hamac sur le premier pont. Le lendemain, toute la matinée, d'autres arriveront et le pont se remplit de plus en plus de hamacs. Notre fourgon est chargé le dernier et se trouve coincé entre deux hauteurs de tubes. Puis le bateau démarre, un faux départ pour nous puisqu'il va seulement se garer sur le quai pour piétons.
Der Rio Negro (= der schwarze Fluss) und der Amazonas (hellbraun) laufen 4 km nebeneinender her, bevor sie zusammenfließen. Die Flüsse haben unterschiedliche Dichte und Temperatur. Die schwarze Farbe des Rio Negro verschwindet und nur der hellbraune Fluss bleibt, der Amazonas.
La vie à bord s'organise. Le bateau comporte quatre niveaux. En bas, le pont chargé de tubes, de quelques voitures, de plantes, de motos, de vélos électriques neufs, de frigidaires et autres articles ménagers, et notre fourgon à l'extérieur. Entre tout ce bric à brac, les marins tendent leur hamac. Nous aurons la compagnie d'autres passagers : deux chiens dans une caisse pas bien grande pour eux. Cette compagnie saura se faire assez bruyante à certaines périodes ! Ailleurs, dans le bateau, il y a deux autres chiens dans une cage. Enfermés dans leur boite, sortant à peine, les quatre jours de voyage ont dû être bien éprouvant pour eux et c'est pourquoi nous avons tous été indulgents en dépit des aboiements parfois passablement agaçants (surtout la nuit!).
Das Leben auf dem Boot ist geschäftig. Im Erdgeschoss, wo auch unser Fahrzeug steht, sind Kunststoffrohre, Kühlschränke, Elektrofahrräder, Pflanzen, Boote usw. In der ersten Etage sind die Duschen und Toiletten und die Hängematten in denen sich Menschen den ganzen Tag schwingen. Was könnten sie an Bord auch anderes tun? Auf der Rückseite ist ein Tisch, an dem man essen kann.

à droite, sur cette barge, une centaine de remorques de camions.

Rechts, mehr als hundert LKW

Ganz oben, wo der Wind weht und die Sonne sehr stark scheint, lernen wir bei jedem An- und Ablegen, Sonnenauf- und Sonnenuntergang, Leute kennen oder wir beobachten sie einfach nur und erfreuen uns an der wundervollen Landschaft. Unser Komfort ist einzigartig auf dem Boot, weil wir die bequemste Kabine haben und wir sind ungestört! Durch die Hintertür haben wir Blick auf den Fluss.
La vie à bord est bien réglée avec les heures de douche, de repas qui s'étirent sur deux à trois heures, les longues siestes dans les hamacs et un petit séjour sur le pont supérieur. Habitant tout en bas, nous avons beaucoup d'escaliers et ceux des bateaux ne sont pas les plus pratiques. Ce qui fait qu'en cinq jours de bateau mes genoux n'en pouvaient plus !
Deux jours après notre départ de Manaus, nous arrivons à Santarem à 17 h pour repartir le lendemain à 16 h. Nous en profitons pour faire une petite sortie le soir et promenade sur les quais très animés. Les terrasses de restaurant sont bondées ; on se presse autour des marchands de churros, de boissons fraîches, de glaces , de jus de coco, et toutes sortes de cuisines ambulantes installées sur les trottoirs.
La lagune est un immense lac séparé du fleuve par une bande de sable. L'endroit est paradisiaque ! On boit quelques noix de coco vertes, on va se baigner, puis on va manger des délicieux poissons d'Amazonie. L'eau est douce, d'une température agréable, l'air est très pur. Heureusement, Klaus et moi n'ayant plus la même heure, on a pu se rendre compte qu'on avait changer d'heure, sinon le bateau partait sans nous. Quoique ... cela n'est pas sûr... Là où est placé notre fourgon, les véhicules ne peuvent pas entrer ou sortir sans nous.

Retour sur le bateau pour la nuit et le lendemain « excursion » au Alter do Chau, une lagune à une trentaine de km de la ville. On goûte aux bus locaux qui évidemment vont plus vite que notre fourgon, mais qu'est-ce qu'on saute sur les sièges à chaque trou ou ralentisseur !

Das Boot stoppt für einen Tag in Santarem. Wir nutzen diese Gelegenheit, um mit dem lokalen Bus einen Ausflug zu einem See zu machen.

Retour en bus et je passe les péripéties du retour, le bus ne nous ayant pas fait descendre au bon port. Heureusement, notre ami Rocky avait pris les devants en nous notant sur un papier l'heure du départ, le nom du bateau et du quai et son numéro de téléphone perso, au cas où... Un petit papier qui nous aura bien rendu service !

Et le bateau repart. Tout le monde en haut (aïe les genoux...) pour voir la ville s'éloigner et une nouvelle ligne de partage des eaux avec l'arrivée d'un autre rio. Chaque nouveau fleuve est très large et l'Amazone grandit, grandit....

In Santarem fliesst ein sehr breiter Seiten-Fluss in der Amazonas und wir können wieder die Grenze zwischen den beiden Flüssen sehen. Und der Amazonas wird immer breiter!

Rocky, qui est devenu notre guide pour le voyage, nous signalant chaque événement comme les ports et les spécialités de chacun, nous annonce que nous allons bientôt entrer dans un bras du fleuve plus étroit et que des pirogues vont venir vers le bateau.
Et ils seront nombreux, souvent des enfants avec leur mère qui agitent leurs petits bras, parfois une femme seule, parfois des enfants seuls. Du bateau on leur jette des paquets. Les voyageurs ayant l'habitude du trajet savent que là des pauvres ont besoin d'aide. On leur envoie du haut du bateau des sacs plastique de vêtements, de la nourriture et aussi beaucoup de paquets de biscuits apéro acheté à la lanchonette (snack) pour ceux qui n'avaient rien prévu.
Et c'est vrai que c'est un incroyable spectacle ! Et qui va durer pendant des heures. Le ciel s'obscurcit et encore des pirogues se détachent du bord pour venir demander. Mais il n'y a plus rien à distribuer... Sûr, ils seront les premiers quand le bateau remontera le fleuve.
Si les premiers avaient tous un bateau à moteur, les derniers n'ont que des rames et leur bateau est parfois taillé dans un tronc d'arbre. Et c'est surprenant de voir des petits bouts de chou d'une dizaine d'année à peine ramer seuls sur ce grand fleuve avec leur petite pirogue qu'ils dirigent avec dextérité.
Lors d'une longue discussion, Rocky nous disait que ces gens sont très pauvres, néanmoins ils peuvent pêcher (l'Amazone est pleine de gros poissons délicieux !), ramasser les fruits de la forêt comme l'açai, gratter un peu la terre pour planter du manioc. Dans les favelas, les gens n'ont pas cette chance et sont beaucoup plus malheureux ; surtout qu'il y règne une grande violence ce qui n'est pas le cas en Amazonie où la vie est plus tranquille.
Le spectacle est aussi impressionnant quand des barques à moteurs arrivent et s'accrochent au bateau, à l'arrière ou sur le côté. Ce sont des vendeurs de crevettes salées ou de poissons. Ils restent là accrochés au bateau pendant une demi-heure ou plus, et les passagers viennent acheter des crevettes par kg.
Auf dem Boot haben wir einen Freund namens Rocky. Er ist ein 35-jähriger Offizier, der uns hilft und Landschaftsführer für uns macht. Er sagt uns die Namen von Städten und was auf dem Fluss alles zu sehen ist. Wir erzählen ihm von Europa und wie alle Brasilianer, fragt er, wie wir bei weniger als 0°C im Winter leben können!
Le soir, on verra tout le monde à table en train de dépiauter ses crevettes. Nous aussi d'ailleurs ! Quand il n'y a plus d'acheteurs, les vendeurs décrochent leur barque et attendent un bateau qui remontera le fleuve et les ramènera chez eux.
Quand des passagers habitent un village où le bateau ne s'arrête pas, un bateau-taxi prévenu par portable attend notre bateau puis s'approche. Notre bateau ralentit et les passagers sautent sur le toit du petit bateau qui va les emmener chez eux. Nous avons vu ainsi des femmes avec un petit bébé dans les bras et pas mal de bagages faire le saut.

Sur l'Amazone, on rencontre aussi ces petits bateaux jaunes. C'est le ramassage scolaire.

Dieses kleine gelbe Boot ist der Schulbus. Am Ufer stehen einzelne Häuser oder kleine Dörfer.

En fait, nous aurons vu presque partout des habitations plus ou moins isolées. Parfois elles sont directement au bord du fleuve, mais souvent derrière un rideau d'arbres. Dés qu'il y a plusieurs maisons, il y a un terrain de foot !

Le mercredi vers midi, on voit de plus en plus de maisons et de villages. Des industries aussi. Et puis dans l'après-midi apparaît Belem, impressionnante avec tous ses buildings ! En s'approchant, les buildings seront moins dominants et la vieille ville bordant le fleuve prendra plus d'importance.

Und wir kommen in Belem an!

Nous sommes au bout de notre voyage. Nous faisons nos adieux à Rocky qui va repartir dans deux jours, vers Santarem d'abord où il passera une journée avec femme et enfants, puis vers Manaus. Merci Rocky, pour nous avoir rendu ce voyage si agréable !
Obrigada, Rocky, para sua ajuda e sua amizade !
Das Schifft fährt in einen kleineren Seiten-Arm und viele kleine Boote verlassen das Ufer. Es sind die armen Leute der Region. Die Passagiere werfen ihnen Kleidung und Essen in Dosen zu. Die Letzen kriegen leider nichts mehr ab, aber sie werden die Ersten sein, wenn das Schiff zurück kommt.
Garnelen- und Fisch-Verkäufer kommen und hängen sich mit ihren Booten hinten an unser Schiff an. Sie bleiben dort für eine halbe Stunde oder länger und verkaufen ihre Waren an Passagiere. Dann hängen sie sich von unserem Schiff wieder ab und warten auf ein Anderes, um nach Hause zurück zu fahren.
Wenn Passagiere in einem Dorf leben, wo das Schiff nicht anhält, werden sie von einem Wassertaxi geholt. Während der Fahrt springen Passagiere auf das Dach des Taxis.
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