Bolivie
La Paz. 10 juillet 2010.
Nous arrivons à La Paz... la circulation
devient de plus en plus dense ; de plus en plus de monde aussi. Nous sommes
en fait à El Alto, la partie haute de La Paz. Nous prenons la mauvaise voie
et nous retrouvons dans une rue très animée ; une immersion aussi totale
que soudaine dans l'Amérique Latine. Il y a du monde partout, des vendeurs
de fruits et légumes, de jus de papaye, oranges, coco,..., des vendeurs de
beignets ou autre nourriture et puis, des vendeurs de n'importe quoi. Ils
sont autant sur la route que sur les trottoirs. Un cauchemar pour le conducteur
et … un régal pour le passager ! Nous sommes encore à 4100 mètres.


Puis
nous atteignons l'autoroute, presque vide, et descendons vers La Paz. La route
descend en quelques kilomètres de 800 mètres. La Paz était une ville que nous
avions du mal à imaginer. Nous savions qu'elle était dans un « canyon », qu'elle
s'étendait de 3200 m à 4100 m ; mais nous avions souvent vu des posters où elle
apparaissait au fond d'une vallée. En fait la vieille ville occupe le fond d'une
vallée étroite qui descend de 3800 m à 3200m, et de part et d'autre de la vallée
montent un flot de constructions en brique rouge, non crépies, qui dévorent
les flancs de la montagne de manière anarchique, et débordent sur El Alto.
En
ville, il y a beaucoup d'animation, beaucoup de circulation aussi. Pour trouver
notre chemin, nous demandons par la fenêtre aux chauffeurs de bus, taxis ou
minibus, immobilisés à côté de nous dans les embouteillages. A l'hôtel Oberland,
rendez-vous des voyageurs motorisés, nous voyons arriver le lendemain les français
vus à San Pedro de Atacama. Ils arrivent du Pérou et découvrent la Bolivie.
D'autres voyageurs aussi, comme ces allemands avec leur gigantesque camping-car
en voyage depuis 3 ans en Amérique du sud ; ou ce couple de hollandais, en route
depuis ... 7 ans !
Le
11 juillet, c'est la finale de la coupe du monde de foot. La foule rassemblée
devant l'écran géant en pleine ville applaudit la victoire des
espagnols.
C'est la fête à La Paz.
Les femmes ont mis leurs beaux vêtements.
Les vendeuses de gélatine surmontée
de crème chantilly sillonnent la foule.
Nicolas est arrivé à La Paz aussi. Nous
le retrouvons avec plaisir, mais il est déjà amaigri après 3 jours
de marche sur l'Altiplano.
Nous visitons la Vallée de la Lune à
La Paz, vallée qui porte bien son nom au vu des nombreuses concrétions bizarroïdes,
tout en pierre blanche sans la moindre terre, ni végétation, sauf quelques
cactus par-ci par-là.
Nous
partons ensuite vers la montagne et traversons un superbe canyon derrière lequel
se dresse le Mont Illimani qui, du haut de ses 6432 mètres, veille aussi sur
La Paz. Nicolas est malade la nuit suivante et nous décidons de revenir sur
La Paz pour lui permettre de se reposer.
Nous
nous dirigeons vers le Lac Titicaca. Nous faisons une halte au sud du lac pour
visiter Tiwanaku, cité préinca. Les Uros, qui habitaient Tiwanaku, ont fui à
l'arrivée des Incas sur des îles flottantes dont je reparlerai dans un prochain
article.
La Chakana (croix andine)
de Tiwanaku. Les Incas se seraient inspirés de cette croix et l' auraient
simplifiée.
Nous remontons un peu au nord pour rejoindre
Copacabana, ville bolivienne située sur la rive occidentale du lac . Nous
longeons pour cela la magnifique Chaîne Royale aux sommets enneigés.
Le Lac Titica, d'un bleu intense, évoque
les paysages de la Côte d'Azur.
Nous prenons un bac pour franchir le
bras de lac séparant les deux rives, et c'est enfin Copacabana.
Un nom certes connu pour une ville assez
petite dont la principale activité, en dehors du tourisme, est la cathédrale.
Si la partie réservée à l'église est assez petite, l'ensemble
blanc de la cathédrale est immense.
Devant
l'entrée, de nombreux vendeurs proposent des fleurs toutes plus jolies les unes
que les autres, ainsi que des objets de culte tels que bougies, médailles, icônes,
statuettes, images pieuses,...
Et
puis surtout, il y a les « Baptêmes de voitures ». Les véhicules font
la queue devant la cathédrale, décorés de toutes les fleurs et rubans possibles,
et attendent la bénédiction.
Tout le monde se dirige
ensuite sur la plage pour fêter dignement l'évènement avec sandwichs, barbecue
et caisses de bière.
C'est
aussi la fête de la ville et nous assistons à de nombreux défilés des écoles,
des femmes, et de toutes sortes d'associations. Nous verrons ainsi défiler « les
boulangeries du marchés », « les artisans de la plage », « les commerçants de
la plage », « les glaciers de la plage »,... Les vêtements des femmes, surtout,
sont magnifiques .
Les
enfants ont les mêmes vêtements que les adultes et sont d'adorables miniatures.
Le
Lac Titicaca offre à Copacabana tous les loisirs possibles, du pédalo
au Vtt, en passant par la marche à pied, les balades à cheval...
Nous sommes en hiver et il n'y a pas trop de monde. Heureusement car vu le nombre
de pédalos en attente sur la plage, cela doit grouiller de monde en été
!
Nicolas
commence à aller mieux grâce à une consultation homéopathique à distance avec
notre cher ami Alain. Nous décidons de nous séparer après un agréable mois passé
ensemble. Nicolas reste en Bolivie alors que nous prenons la route pour le Pérou
qui n'est qu'à quelques kilomètres de Copacabana.
Dans
les églises, le Christ et la Vierge Marie sont souvent coiffés
de vrais cheveux. Ce sont ceux que l'on coupe aux jeunes filles qui entrent
au couvent...