Brésil

12 octobre 2016

Belèm est au carrefour de l'océan et de l'Amazone. C'est une ville à la fois maritime et fluviale. Comme en témoigne les immenses docks, convertis en restaurants et bars, c'est dans cette ville qu'étaient chargés ou déchargés les bateaux venant de l'Atlantique ou de l'Amazone. Tout comme Manaus, la ville s'est enrichie par le commerce du latex et tout comme Manaus, sa richesse s'est effondrée avec le cours de l'or mou. Le théâtre ressemble à celui de Manaus, tout en décorations européennes.

Belèm liegt an der Mündung des Amazonas in den Atlantik.

Le centre historique est réduit à un fort, une cathédrale, le théâtre et quelques belles maisons. Les azuelos, carrelages, réservés d'abord aux cuisines, ont été ensuite utilisés pour les façades. Ils présentaient le double intérêt d'abord d'être jolis, ensuite de protéger les façades contre l'humidité omniprésente en Amazonie.

Le marché est comme toujours très vivant. Toute une partie est réservée aux petits restos pas chers où on mange sur un coin de table assis sur un bout de banc. Et il y a aussi le coin açai ! Les petites boutiques ont toutes une presse qui permet d'écraser les grains durs du fruit.

Très courant est le peixe amarelho, le poisson jaune, qui n'est en fait de cette couleur qu'à l'extérieur. Au restaurant, c'est le plus consommé dans cette région. Il est d'ailleurs assez amusant de voir que les cartes de restaurant n'ont rien à voir avec celles de chez nous. Ici on mange du « peixe », du poisson ; on ne sait pas son nom à moins de le demander expressément. De toutes façons ils sont toujours bons !
Pour la première fois au Brésil, plusieurs personnes nous ont prévenus que Belèm était une ville de « ladronnes », de voleurs. Au marché de poissons, alors que je filmais et qu'il n'y avait pourtant pas grand monde, une femme m'a attrapé le bras puis m'a dit d'attacher ma lanière au poignet à cause des ladrones. Bien entendu, j'ai suivi son conseil. Pourtant cette ville ne nous a pas paru différente des autres et on se sentait assez en sécurité.
Im Mangal Park leben die Vögel in Freiheit. Die roten Ibisse leben normalerweise in den Mangroven. Aus der Ferne sind sie gut zwischen den Wurzeln zu erkennen. Viele Leguane laufen auch auf den Wegen des Parks umher.

Un grand parc, le Mangal Park, est un petit paradis pour les oiseaux d'Amazonie. Ils sont en liberté, ce qui est toujours plus agréable à voir. Peu sauvages, nous pouvons les approcher et parfois ils viennent même vers nous.

Les ibis rouges sont les oiseaux des mangroves. Leur joli plumage rouge se voit de loin entre les immenses racines des arbres. Il est étonnant que les habitants des mangroves soient si colorés, comme par exemple les crabes qui peuvent être bleus ou rouges.

Nous quittons Belèm pour rejoindre Sao Luis. Sao Luis est une ville française ! Enfin, était... car c'est un français qui l'a construite (en 1616). Les français n'y sont restés que trois ans et on se pose la question : comment ont-ils pu construire une ville en si peu de temps ?

Sao Luis wurde von den Franzosen im Jahre 1616 gegründet, sie blieben aber nur für drei Jahre dort. Der Palast des Gouverneurs ist ein Wunderwerk. Alles in seiner Einrichtung und Dekoration erinnert an Frankreich.

Le palais du gouverneur est une petite merveille ! Le bon goût français y est à l'honneur ! Lustres de Sèvres ou de Baccarat, potiches de Sèvres, tableaux de maîtres français, mobilier français... Tout est beau, tout est grand. On dit que l'architecte s'est inspiré du Petit Trianon.
Sao Luis est une île. A marée basse, la mer se retire à perte de vue et les bateaux de pêcheurs dont les jolies voiles rouges sont repliées, restent échouées sur le sable dans l'attente de la prochaine marée. Sans doute, cette marée basse immense était un atout dans la défense de la ville. Le palais du gouverneur fait face à cette plage. Au coucher de soleil, la façade blanche prend une jolie teinte rosée.
Quand nous étions à Sao Luis, la campagne électorale pour les municipales battait son plein. Et au brésil, pays festif par excellence, cela ne ressemble en rien à nos campagnes en Europe ! Tout d'abord, chaque liste a un numéro, le 13 et le 15 étaient les plus fréquents. Mais cela peut être aussi un numéro plus long comme le 12355 par exemple. Une chanson est faite pour chaque liste, sans doute avec un programme prometteur, et le numéro y est sans cesse scandé. Cette musique, très rythmée bien sûr, est diffusée par quantité de hauts-parleurs sur tous les véhicules, vélos, motos, voitures, fourgons, camions et la sono est à fond !

Le must, ce sont les défilés ! Soit à pied, soit des motos par centaines toutes avec le drapeau du parti. Quand ce sont les voitures qui défilent, c'est pire encore car chacune a sa sono sur le toit ou dans le coffre et diffuse la fameuse chanson du parti mais pas synchro ; cela donne une cacophonie pas possible ! Mais l'important, c'est de faire du bruit...

Die Wahl-Kampagne ist sehr laut. Hunderte von Motorrädern und Autos mit Lautsprechern auf den Dächern sind auf den Straßen unterwegs.

Toute la population est touchée par la campagne car les voitures vont mêmes dans des petits villages de quelques maisons et passent lentement devant chacune d'elles tout en hurlant la chanson propagande.

Autos mit Lautsprecher fahren überall, auch in den ganz kleinen Dörfern.

De Sao Luis à Barra Grande, c'est à dire pendant deux semaines, nous aurons droit à ce bruit infernal à longueur de journée. Heureusement pour nous, quand nous roulions nous pouvions enfin avoir un peu de calme, et encore... !

In Sao Luis hören wir einem Konzert auf der Straße zu. Brasilianische Musik ist sehr angenehm. Ausserdem sehen wir Samba-Schulen für Karneval.

Lors de notre dernière soirée à Sao Luis, nous assistons à un concert de rue. Musique brésilienne agréable, genre jazz, bonne ambiance puisque le but c'était « a comida à plaça », manger sur la place de la ville. Il y avait donc autour des chaises des spectateurs toute une ribambelle de marchands ambulants vendant sandwichs, soupes, pop-corn, jus de fruits, bière et autres boissons et les spectateurs se levaient pour manger ou boire quelque chose et revenaient s'asseoir. Nous avons vraiment passé une bonne soirée. Et pour une fois, le bruit ne nous a pas gêné !
A 22h 30, alors que nous rejoignons notre parking-station-service, nous avisons, juste en face de notre parking, une grande fiesta. Changement de genre ! Nous sommes ici dans le concours de samba qui décidera quel groupe ira représenter Sao Luis au Carnaval (de Rio sans doute). Nous arrivons vers la fin mais verrons tout de même un groupe de danse indienne, avec toutes les filles en super-strings dévoilant sans gêne des paires de fesses plus jolies les unes que les autres (le string est très courant au Brésil, sur les plages du moins) ; puis ce sera un groupe d'une cinquantaine d'instruments à percussion qui vont jouer dans un ensemble parfait. Je crois que ce seront les gagnants. Il est 23h30 quand nous rejoignons la voiture mais la fête durera jusqu'à plus de deux heures du mat !
Bevor wir nach Jericoacoara fahren, halten wir bei Ronaldo. Wir werden später zurückkommen. In Jeri sind Autos von Touristen nicht erlaubt. Aber es gibt so viele andere Fahrzeuge, vor allem Buggies und sie sind so laut!

Avant de quitter Sao Luis, nous faisons un tour au marché de poissons voisin pour acheter un kilo de queues de petites langoustes (moins de 20 € le kilo). (clin d'oeil à Louis et Michèle)

Bevor wir Sao Luis verlassen, gehen wir auf den Markt um einige billige Hummerschwänze zu kaufen.

Barreirinhas est le point de départ des excursions pour le Parc de Lençois. La ville est assez animée, mais surtout bruyante par les voitures des différentes listes électorales qui tournent en boucle dans la rue principale...

In Barreirinhas nehmen wir ein kleines Boot über den Fluss bis zum Meer. Zuerst halten wir vor einer Düne an. In dem Wald am Ufer leben viele Affen.

Nous faisons une excursion en bateau sur le rio. Premier arrêt au pied d'une superbe dune. Bien sûr, il y a là restau, bar et boutique de souvenirs. Et aussi, toute une tribu de singes qui habitent la forêt voisine. Ces singes-là ont vraiment un visage poupon... et ils sont très amusants.

Nous repartons pour le phare, dans un petit village de pêcheurs. Nous resterons en bas à admirer les immenses arbres de cajou. Les branches reprennent racine à différents endroits et il est difficile de voir quel est le tronc d'origine. Je reparlerai de cet arbre et de ses fruits plus tard.

Cashew-Bäume sind riesig. Ihre Seiten-Wurzeln verbreiten sich weit und es ist oft schwierig zu erkennen, welches der eigentliche Stamm ist.

Nous terminons notre balade sur une longue bande de sable blanc qui sépare le rio de la mer. Après quelques heures d'arrêt, promenade et baignade sur une plage très ventée, petit repas sympa dans un restau rustique, un peu de douceur de hamac et nous reprenons le bateau.

Die Bootsfahrt endet auf einem Sandstreifen zwischen dem Meer und dem Fluss. Mittagessen in einem Restaurant, Ruhe in der Hängematte, im Meer schwimmen… Nachher fahren wir zurück nach Barreirinhas.

Le lendemain, l'excursion est tout autre. Nous partons dans un véhicule 4X4 jusqu'au pied des dunes. Pas question d'y aller en fourgon, il y a bien trop de sable. Le chauffeur doit être confortablement installé à l'avant car il conduit aussi vite qu'il le peut. Nous faisons des bonds jusqu'au plafond bien que nous nous cramponnions de toutes nos mains. Trois jeunes français sont aussi du voyage. Une excursion 100% française, du jamais vu ici ! Guillaume, Mathieu et... (je n'ai jamais retenir ton nom, excuse-moi ! ) sont partis pour un voyage de six mois en Amérique du sud jusqu'au Mexique.

Ensuite c'est la marche dans les dunes, pieds nus. Nous rejoignons une lagune où nous nous baignons dans une eau fraîche bien que peu profonde. Le grand attrait du parc de Lençois, ce sont les dunes de sable blanc et fin. Elles forment des cordons entre lesquels l'eau de pluie ne s'écoule pas et créée des lagunes jusqu'à deux mètres de profondeur.

Enfin, ça, c'est ce qu'on nous dit et que l'on voit sur les photos aériennes. Pour nous, c'est pas de chance ! Les pluies qui tombent de décembre à avril n'ont pas été bien abondantes cette année d'où la sécheresse des lagunes. Néanmoins, il en reste quand même quelques unes et quand nous marchons dans ces couloirs entre les dunes, le sol est frais et dur, ce qui change agréablement du sable chaud et mou des dunes.

Avant de quitter Barreirinhas, le chef de l'agence de voyages nous donne de bons conseils pour les routes et pistes à venir car il est très difficile d'obtenir ces renseignements et nous sommes dans une région de dunes. Il nous indique une petite ville un peu plus loin, Tutoia, et une pousada (hôtel) où nous pourrions stationner.

Man empfiehlt uns ein Hotel in Tutoia. Wir gehen dort hin und werden freundlich empfangen von Senor Marcos, dem Chef. Der Garten ist wunderbar, Pool sehr angenehm und das Meer liegt vor uns.

A Tutoia, le Senor Marcos nous fait bon accueil et nous fait choisir dans son jardin l'emplacement qui nous convient. Quand je demande le prix, c'est gratuit... Il nous indique le code wifi et nous dit que bien sûr nous pouvons nous baigner dans la piscine. Le jardin de cette pousada est délicieux. Tout ici est fait avec goût, bien pensé et parfaitement entretenu. De nombreuses figures de femmes « habitent » le jardin et l'effet est saisissant quand on se promène seul la nuit ; on a l'impression d'avoir plein de monde avec soi !

Le jardin donne directement sur la plage. Des groupes de kite-surfeurs viennent fréquemment à la pousada et partent directement de là pour la journée. Un jour, alors qu'assis sur un banc nous regardions la mer, nous voyons arriver une moto qui semblait tirée par un kite (voile).

Wir treffen Ronaldo, der gerade 700 km in 10 Tagen mit seinem Lenkdrachen die Küste entlang gesurft ist. Er lädt uns ein in das Hotel in dem er arbeitet, in der Nähe von Jericoacoara.

Als nächstes kommen wir zum Barra Grande, einem Strand, der bei den surfern sehr beliebt und bekannt ist. Die gesamte Küste zwischen Belem und Natal ist sehr windig, ideal zum surfen.
Ronaldo, un jeune gars très sympathique, respirant la santé et la joie, vient de parcourir en dix jours plus de 700 km avec son kite, et il lui en reste environ 150 ! Avant de partir, il nous propose de passer à la pousada où il travaille, près de Jericoacoara où nous devrions être une semaine plus tard. Nous nous mettons en route après avoir passé cinq jours dans le petit paradis de la pousada Jagata.
C'était très amusant ! La moto s'arrête devant notre hôtel et le passager, encore attaché à son kite, un sac à dos léger et étanche sur son dos, descend de la moto. Passant près de nous, il nous lance quelques mots d'anglais (très rare au Brésil!). Nous connaissions déjà différents types de voyage, à pied, en vélo, en moto, en voiture, fourgon ou camion, avion aussi, mais nous découvrons ici le voyage en kite-surf !

Notre étape-plage suivante est Barra Grande, un grand spot de kite-surf ! Nous sommes sur une côte extrêmement ventée ce qui fait la joie des kite-surfeurs et de nombreuses plages figurent parmi les meilleures au monde pour ce sport.

Arrivés à la plage, nous admirons les sportifs qui se lancent dans des sauts aussi hauts que longs et glissent gracieusement sur l'eau. Nous remarquons que les baraques de plage (bar-restaus) sont fermées, ce qui est tout à fait inhabituel un dimanche ! La bière que l'on nous apporte, dans la seule baraque ouverte, nous est servie enveloppée dans un sac plastique. Le sourire gêné du serveur accompagné d'explications nous fait bien rire ! Aujourd'hui, c'est le jour des élections et il est interdit de servir de l'alcool. Les baraques ont donc préféré fermer leur porte, sauf celle-là qui cachent les bouteilles dans un sac plastique ! Cela nous rappelait en Inde où il était mal vu de consommer du vin ; quand un indien achetait une bouteille, on lui enveloppait dans du papier journal... comme cela tout le monde savait qu'il transportait du vin !

Es ist Wahltag und es ist verboten, Alkohol zu trinken. Im einzigen geöffneten Restaurant am Strand wird die Bierflasche in einer Plastiktüte versteckt.

Et nous voilà repartis pour notre prochaine plage, la célèbre Jéricoacoara, Jéri pour les intimes... Mais avant nous nous arrêtons à midi à Camocim pour manger notre deuxième série de queues de langoustes (seulement à 12 € le kg cette fois et sans carapace). En arrivant au bord du fleuve, là où il se jette dans la mer, nous apercevons de l'autre côté de magnifiques dunes blanches. C'est féerique !
Mais pour nous, le bonheur, c'était que nous n'allions plus entendre toute cette bruyante campagne électorale et que nos nuits seraient plus calmes ! Seulement pour cela il faudra attendre encore un peu... Ayant quitté la place principale où l'équipe gagnante fêtait son succès à coups de pétards, de klaxons, de cris et de musique (comme font tous les gagnants ...), nous nous réfugions près de la plage bien calme et nous endormons, comme toujours de très bonne heure, du sommeil du juste...
In Camocim wandern wir in den Dünen. Wir sind ganz allein. Auf dem Fluss gleiten Windsurfer und surfer. Wir sehen auch die Segelboote der Fischer.

Wir treffen vier sympathische Franzosen. Zwei nehmen surf-Unterricht. Sie brauchen 10 Stunden Unterricht bis sie aus dem Wasser kommen! Ronaldo wird bestätigen, dass es ein guter Durchschnitt ist. Ronaldo ist surf-Lehrer.

(Ci-contre, le fourgon sort de la dune...)

Nous rejoignons sur la plage quatre français rencontrés la veille. Ils sont en vacances pour trois semaines. Si Fredo est un pro du kite surf, Isabelle et Sylvain font leurs débuts. C'est leur dernière leçon, la dixième heure, et ils arriveront juste à sortir de l'eau ! A voir les sportifs sur l'eau, on a l'impression que c'est facile ! Ronaldo nous confirmera plus tard qu'il faut dix heures de cours pour commencer à s'élancer sérieusement. Quant à Brigitte, elle reste sur la plage et prend les photos. Nous passerons d'agréables moments avec ce sympathique quatuor. Dommage qu'ils aient dû reprendre la route le jour même.
...jusqu'à deux heures du matin où quelques fêtards n'ayant pas envie de se coucher viennent se garer à une centaine de mètres de nous et inonderont notre sommeil d'une bruyante musique jusqu'à six heures... Le lendemain, nous avions grande envie de nous promener à travers le village en klaxonnant pour réveiller les fêtards enfin endormis !

Nous décidons de prendre le petit ferry (seulement place pour deux petites voitures) le lendemain matin pour une petite escapade dans les dunes. Nous avons tout le sable pour nous, il n'y a personne d'autre.

Il faut dire qu'avec nos trois jeunes du Parc de Lençois, ce sont les seuls français et même voyageurs que nous rencontrons depuis notre retour au Brésil, il y a deux mois et demi ! Cela fait du bien de pouvoir parler français et de se retrouver avec des gens « du pays », surtout quand ils sont si sympas ! (Clin d'oeil pour eux : mes super patagaus « camouflage amazonien ».)
Sur le rio glissent kite-surfs et planches à voiles. Les couleurs de l'eau, des dunes, du ciel, sont très belles. Les bateaux de pêcheurs sont souvent à voile.
Ravis de notre escapade à Camocim, nous partons pour Jéri. L'agence de Barreirinhas nous a expliqué la route à prendre car Jéri est un petit « bijou dans les dunes » (c'est ainsi que cela est présenté) et si nous aimons rouler dans le sable, il faut quand même qu'il n'y en ait pas trop ! 12 km avant Jéri, là où on arrive sur la plage, se trouve la petite ville de Prea. C'est là qu'est la pousada où travaille Ronaldo.
Vers Jéri, c'est un bonheur pour nous de retrouver le sable, choisir l'itinéraire rapidement, espérer traverser le passage difficile, se réjouir d'être de l'autre côté. Nous avisons quelques véhicules ensablés, puis évidemment restons aussi plantés ... Klaus dégonfle encore un peu plus (il ne reste plus grand chose dans les pneus) et on repart sans problème.
A Jéri, nous nous arrêtons dans un grand parking gardé pour un prix très modique. Car en principe la circulation en ville est interdite sauf pour les véhicules autorisés. Le problème, c'est qu'ils sont très nombreux, surtout des buggies qui pétaradent à qui mieux mieux ! Les rues ne sont pas goudronnées ni pavées, mais laissées dans le sable. Cela en fait une petite ville « authentique » où, il faut bien le dire, il est laborieux de marcher...
Jéri est une petite ville branchée, créée il y a environ 30 ans, où les boutiques de mode font suite aux restaurants, aux pousadas, aux agences de tourisme. Pas vraiment notre truc ... Klaus voulait monter sur la dune pour le coucher de soleil ; Jéri serait la seule ville au Brésil à avoir le coucher de soleil sur la mer ; en général, c'est plutôt le lever de soleil que l'on y voit).

Mais Klaus n'était pas seul à avoir cette idée et devant l'affluence, nous avons préféré regarder l'astre se coucher depuis la terrasse de notre bar tout en dégustant notre açai...

Klaus wollte den Sonnenuntergang von den Dünen aus sehen, aber er war mit dieser Idee nicht allein! Deshalb schauen wir ihm lieber von der Terrasse unserer Bar zu…

Le lendemain, virée en buggy. Soyons touristes parfois ! Nous partons à toute allure sur la plage déserte, puis après avoir passé une petite rivière avec un mini-bac, nous traversons la mangrove.

Wir machen eine Buggy-Tour quer durch die Mangroven.

Nous attaquons les dunes ! Montée douce d'une dune à l'autre puis soudain … nous nous trouvons au bord d'une descente qui nous semble presque verticale. N'étant pas des adeptes du grand huit, une grande émotion nous submerge tandis que le buggy s'élance dans la descente. Nous n'arriverons pas à nous habituer bien que notre chauffeur répète cette opération une dune après l'autre, à cinq ou six reprises (sur la photo, buggy sur la descente douce ; notre descente raide, c'est plus à gauche!).

Les racines, tels les doigts d'immenses mains, semblent posées sur le sable.

Die Baumwurzeln sehen aus wie Finger von riesigen Händen, die auf den Sand gelegt wurden.

Et c'est l'arrivée à la Lagoa Tatajuba, but du trajet. Repos dans le hamac juste dans l'eau, baignade en eau douce (pas très profonde...), repas et surtout contemplation du paysage dunaire magnifique.

Wir fahren in einer leichten Steigung auf die Dünen hinauf und in steilem Gefälle wieder hinab. Emotionen garantiert! Das Ziel der Tour ist der Tatajuba-See.

Les dunes ne sont pas aussi désertes que l'on pense et leurs habitants ne sont pas ceux que l'on attendrait ! Des cochons sauvages se baladent entre les dunes, des ânes déambulent, une espèce de chèvre broute on se demande quoi et nous verrons même des vaches ! Tous des animaux sauvages, natifs de ce domaine sableux.

Viele wilde Tiere leben in den Dünen: Ziegen, Kühe, Schweine und viele Esel. Sie laufen im Sand umher und fressen Gras, welches man nicht sieht...

Nous retrouvons les ânes, en grand nombre, partout où règne le sable et les dunes. En Mauritanie, nous avions vu à proximité de dunes, des centaines d'ânes qui, chaque matin, se rendaient à la queue-leu-leu sur un étroit chemin jusqu'à la rivière pour s'abreuver, puis repartaient par un autre chemin. L'histoire s'est corsée le jour où une famille de phacochères est arrivée, ventre à terre, en sens inverse...

Nous revenons vers Jéri. A la petite rivière, nous montons dans une barque qui nous emmène une centaine de mètres plus loin à la recherche des « chevaux marins », les hippocampes. On les trouve à l'embouchure des rivières, tout près des bords. Notre guide en prend un dans un bocal pour nous le montrer.

Wir fahren in einem kleinen Boot, um Seepferdchen zu sehen. Sie schwimmen in einem kleinen Fluss neben dem Meer.

Il y en a d'autres qui nagent en allongeant leur corps à l'horizontale. Il ne sont pas bien grands, 15 à 20 cm tout au plus. Après avoir relâché notre prisonnier, nous repartons pour Jéri, heureux de notre périple

Le lendemain, nous retournons à la Pousada Phoenix, chez Ronaldo. Là aussi, c'est gratuit pour nous... Au milieu des cocotiers, face à la mer, l'endroit est très calme et agréable.

Wir kommen zurück zum Ronaldos Hotel, wo wir drei Tage in einem schönen Garten verbringen. Der Koch bereitet uns gutes Essen.

Nous sympathisons avec Edvaldo, le cuisinier, qui nous mitonne de délicieux petits plats. Ronaldo et ses collègues donnent les cours de kite-surf, et quand tous les clients sont partis, ce sont tous les moniteurs qui partent sur l'eau dans un superbe ballet.

C'est avec une très grande tristesse que nous avons appris la disparition de Françoise ce 28 octobre. Elle est partie pour un autre voyage, en solitaire...

Nous pensons bien à Bruno...

(ici à Ulan Baator, Mongolie, en 2014)

Jericoacoara ist eine Stadt, die vor etwa 30 Jahren für den Tourismus gegründet wurde. Es ist Sand auf den Straßen und somit ziemlich schwierig zu gehen. Hier sind Modeboutiquen, Restaurants, Hotels und Reisebüros. Dies ist nicht das, was uns am besten gefällt.
Am nächsten Tag gehen wir in den Dünen wandern. Die Gänge zwischen den Dünen sind mit Wasser gefüllt, wenn der Regen ziemlich reichlich war. In diesem Jahr gibt es nur sehr wenige Seen mit Wasser.
Le marché aux poissons est un régal pour les yeux. On ne trouve plus ici de poissons d'eau douce, mais les poissons d'eau de mer peuvent rivaliser en taille avec eux !

Un liquide tiède s'écoule que l'on déguste immédiatement. L'açai de Belèm est réputé pour être le meilleur et nous sommes bien de cet avis !

Auf dem Markt können wir die besten Acai-Beeren von Brasilien essen.

Nous quittons Ronaldo et la pousada Sitio Phoenix pour continuer notre découverte sur la Côte des Dunes !
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