Brésil
12 octobre 2016
Belèm est au carrefour de l'océan
et de l'Amazone. C'est une ville à la fois maritime et fluviale. Comme en
témoigne les immenses docks, convertis en restaurants et bars, c'est dans
cette ville qu'étaient chargés ou déchargés les bateaux venant de l'Atlantique
ou de l'Amazone. Tout comme Manaus, la ville s'est enrichie par le commerce
du latex et tout comme Manaus, sa richesse s'est effondrée avec le cours de
l'or mou. Le théâtre ressemble à celui de Manaus, tout en décorations
européennes.
Belèm liegt an der
Mündung des Amazonas in den Atlantik.
Le
centre historique est réduit à un fort, une cathédrale, le théâtre et quelques
belles maisons. Les azuelos, carrelages, réservés d'abord aux
cuisines, ont été ensuite utilisés pour les façades.
Ils présentaient le double intérêt d'abord d'être
jolis, ensuite de protéger les façades contre l'humidité
omniprésente en Amazonie.
Le marché est comme toujours très
vivant. Toute une partie est réservée aux petits restos pas chers où on mange
sur un coin de table assis sur un bout de banc. Et il y a aussi le coin açai !
Les petites boutiques ont toutes une presse qui permet d'écraser les grains
durs du fruit.
Très
courant est le peixe amarelho, le poisson jaune, qui n'est en fait de cette
couleur qu'à l'extérieur. Au restaurant, c'est le plus consommé dans cette région.
Il est d'ailleurs assez amusant de voir que les cartes de restaurant n'ont rien
à voir avec celles de chez nous. Ici on mange du « peixe », du poisson ; on
ne sait pas son nom à moins de le demander expressément. De toutes façons ils
sont toujours bons !
Pour
la première fois au Brésil, plusieurs personnes nous ont prévenus que Belèm
était une ville de « ladronnes », de voleurs. Au marché de poissons, alors que
je filmais et qu'il n'y avait pourtant pas grand monde, une femme m'a attrapé
le bras puis m'a dit d'attacher ma lanière au poignet à cause des ladrones.
Bien entendu, j'ai suivi son conseil. Pourtant cette ville ne nous a pas paru
différente des autres et on se sentait assez en sécurité.
Im Mangal Park leben die Vögel in Freiheit. Die roten Ibisse leben normalerweise
in den Mangroven. Aus der Ferne sind sie gut zwischen den Wurzeln zu erkennen.
Viele Leguane laufen auch auf den Wegen des Parks umher.
Un grand parc, le Mangal Park, est un
petit paradis pour les oiseaux d'Amazonie. Ils sont en liberté, ce qui est
toujours plus agréable à voir. Peu sauvages, nous pouvons les approcher
et parfois ils viennent même vers nous.
Les
ibis rouges sont les oiseaux des mangroves. Leur joli plumage rouge se voit
de loin entre les immenses racines des arbres. Il est étonnant que les habitants
des mangroves soient si colorés, comme par exemple les crabes qui peuvent être
bleus ou rouges.
Nous quittons Belèm pour rejoindre Sao
Luis. Sao Luis est une ville française ! Enfin, était... car c'est un français
qui l'a construite (en 1616). Les français n'y sont restés que trois ans et
on se pose la question : comment ont-ils pu construire une ville en si peu
de temps ?
Sao Luis wurde von den Franzosen im Jahre
1616 gegründet, sie blieben aber nur für drei Jahre dort. Der Palast des Gouverneurs
ist ein Wunderwerk. Alles in seiner Einrichtung und Dekoration erinnert an
Frankreich.
Le
palais du gouverneur est une petite merveille ! Le bon goût français y est à
l'honneur ! Lustres de Sèvres ou de Baccarat, potiches de Sèvres, tableaux de
maîtres français, mobilier français... Tout est beau, tout est grand. On dit
que l'architecte s'est inspiré du Petit Trianon.
Sao Luis est une île. A marée basse, la mer se retire à perte de vue et les
bateaux de pêcheurs dont les jolies voiles rouges sont repliées, restent échouées
sur le sable dans l'attente de la prochaine marée. Sans doute, cette marée basse
immense était un atout dans la défense de la ville. Le palais du gouverneur
fait face à cette plage. Au coucher de soleil, la façade blanche
prend une jolie teinte rosée.
Quand
nous étions à Sao Luis, la campagne électorale pour les municipales battait
son plein. Et au brésil, pays festif par excellence, cela ne ressemble en rien
à nos campagnes en Europe ! Tout d'abord, chaque liste a un numéro, le 13 et
le 15 étaient les plus fréquents. Mais cela peut être aussi un numéro plus long
comme le 12355 par exemple. Une chanson est faite pour chaque liste, sans doute
avec un programme prometteur, et le numéro y est sans cesse scandé. Cette musique,
très rythmée bien sûr, est diffusée par quantité de hauts-parleurs sur tous
les véhicules, vélos, motos, voitures, fourgons, camions et la sono est à fond !
Le must, ce sont les défilés ! Soit à
pied, soit des motos par centaines toutes avec le drapeau du parti. Quand
ce sont les voitures qui défilent, c'est pire encore car chacune a sa sono
sur le toit ou dans le coffre et diffuse la fameuse chanson du parti mais
pas synchro ; cela donne une cacophonie pas possible ! Mais l'important, c'est
de faire du bruit...
Die Wahl-Kampagne ist sehr laut. Hunderte
von Motorrädern und Autos mit Lautsprechern auf den Dächern sind auf den Straßen
unterwegs.
Toute la population est touchée par la
campagne car les voitures vont mêmes dans des petits villages de quelques
maisons et passent lentement devant chacune d'elles tout en hurlant la chanson
propagande.
Autos mit Lautsprecher fahren überall,
auch in den ganz kleinen Dörfern.
De Sao Luis à Barra Grande, c'est à dire
pendant deux semaines, nous aurons droit à ce bruit infernal à longueur de
journée. Heureusement pour nous, quand nous roulions nous pouvions enfin avoir
un peu de calme, et encore... !
In Sao Luis hören wir einem Konzert auf
der Straße zu. Brasilianische Musik ist sehr angenehm. Ausserdem sehen wir
Samba-Schulen für Karneval.
Lors
de notre dernière soirée à Sao Luis, nous assistons à un concert de rue. Musique
brésilienne agréable, genre jazz, bonne ambiance puisque le but c'était « a
comida à plaça », manger sur la place de la ville. Il y avait donc autour des
chaises des spectateurs toute une ribambelle de marchands ambulants vendant
sandwichs, soupes, pop-corn, jus de fruits, bière et autres boissons et les
spectateurs se levaient pour manger ou boire quelque chose et revenaient s'asseoir.
Nous avons vraiment passé une bonne soirée. Et pour une fois, le bruit ne nous
a pas gêné !
A
22h 30, alors que nous rejoignons notre parking-station-service, nous avisons,
juste en face de notre parking, une grande fiesta. Changement de genre ! Nous
sommes ici dans le concours de samba qui décidera quel groupe ira représenter
Sao Luis au Carnaval (de Rio sans doute). Nous arrivons vers la fin mais verrons
tout de même un groupe de danse indienne, avec toutes les filles en super-strings
dévoilant sans gêne des paires de fesses plus jolies les unes que les autres
(le string est très courant au Brésil, sur les plages du moins) ; puis ce sera
un groupe d'une cinquantaine d'instruments à percussion qui vont jouer dans
un ensemble parfait. Je crois que ce seront les gagnants. Il est 23h30 quand
nous rejoignons la voiture mais la fête durera jusqu'à plus de deux heures du
mat !
Bevor wir nach Jericoacoara fahren, halten wir bei Ronaldo. Wir werden später
zurückkommen. In Jeri sind Autos von Touristen nicht erlaubt. Aber es gibt so
viele andere Fahrzeuge, vor allem Buggies und sie sind so laut!
Avant de quitter Sao Luis, nous faisons
un tour au marché de poissons voisin pour acheter un kilo de queues de petites
langoustes (moins de 20 € le kilo). (clin d'oeil à
Louis et Michèle)
Bevor wir Sao Luis verlassen, gehen wir
auf den Markt um einige billige Hummerschwänze zu kaufen.
Barreirinhas est le point de départ des
excursions pour le Parc de Lençois. La ville est assez animée, mais surtout
bruyante par les voitures des différentes listes électorales qui tournent
en boucle dans la rue principale...
In Barreirinhas nehmen wir ein kleines
Boot über den Fluss bis zum Meer. Zuerst halten wir vor einer Düne an. In
dem Wald am Ufer leben viele Affen.
Nous
faisons une excursion en bateau sur le rio. Premier arrêt au pied d'une superbe
dune. Bien sûr, il y a là restau, bar et boutique de souvenirs. Et aussi, toute
une tribu de singes qui habitent la forêt voisine. Ces singes-là ont vraiment
un visage poupon... et ils sont très amusants.
Nous repartons pour le phare, dans un
petit village de pêcheurs. Nous resterons en bas à admirer les immenses arbres
de cajou. Les branches reprennent racine à différents endroits et il est difficile
de voir quel est le tronc d'origine. Je reparlerai de cet arbre et de ses
fruits plus tard.
Cashew-Bäume sind riesig. Ihre Seiten-Wurzeln
verbreiten sich weit und es ist oft schwierig zu erkennen, welches der eigentliche
Stamm ist.
Nous terminons notre balade sur une longue
bande de sable blanc qui sépare le rio de la mer. Après quelques heures d'arrêt,
promenade et baignade sur une plage très ventée, petit repas sympa dans un
restau rustique, un peu de douceur de hamac et nous reprenons le bateau.
Die Bootsfahrt endet auf einem Sandstreifen
zwischen dem Meer und dem Fluss. Mittagessen in einem Restaurant, Ruhe in
der Hängematte, im Meer schwimmen… Nachher fahren wir zurück nach Barreirinhas.
Le
lendemain, l'excursion est tout autre. Nous partons dans un véhicule 4X4 jusqu'au
pied des dunes. Pas question d'y aller en fourgon, il y a bien trop de sable.
Le chauffeur doit être confortablement installé à l'avant car il conduit aussi
vite qu'il le peut. Nous faisons des bonds jusqu'au plafond bien que nous nous
cramponnions de toutes nos mains. Trois jeunes français sont aussi du voyage.
Une excursion 100% française, du jamais vu ici ! Guillaume, Mathieu et... (je
n'ai jamais retenir ton nom, excuse-moi ! ) sont partis pour un voyage de six
mois en Amérique du sud jusqu'au Mexique.
Ensuite c'est la marche dans les dunes,
pieds nus. Nous rejoignons une lagune où nous nous baignons dans une eau fraîche
bien que peu profonde. Le grand attrait du parc de Lençois, ce sont les dunes
de sable blanc et fin. Elles forment des cordons entre lesquels l'eau de pluie
ne s'écoule pas et créée des lagunes jusqu'à deux mètres
de profondeur.
Enfin,
ça, c'est ce qu'on nous dit et que l'on voit sur les photos aériennes. Pour
nous, c'est pas de chance ! Les pluies qui tombent de décembre à avril n'ont
pas été bien abondantes cette année d'où la sécheresse des lagunes. Néanmoins,
il en reste quand même quelques unes et quand nous marchons dans ces couloirs
entre les dunes, le sol est frais et dur, ce qui change agréablement du sable
chaud et mou des dunes.
Avant de quitter Barreirinhas, le chef
de l'agence de voyages nous donne de bons conseils pour les routes et pistes
à venir car il est très difficile d'obtenir ces renseignements et nous sommes
dans une région de dunes. Il nous indique une petite ville un peu plus loin,
Tutoia, et une pousada (hôtel) où nous pourrions stationner.
Man empfiehlt uns ein Hotel in Tutoia.
Wir gehen dort hin und werden freundlich empfangen von Senor Marcos, dem Chef.
Der Garten ist wunderbar, Pool sehr angenehm und das Meer liegt vor uns.
A
Tutoia, le Senor Marcos nous fait bon accueil et nous fait choisir dans son
jardin l'emplacement qui nous convient. Quand je demande le prix, c'est gratuit...
Il nous indique le code wifi et nous dit que bien sûr nous pouvons nous baigner
dans la piscine. Le jardin de cette pousada est délicieux. Tout ici est fait
avec goût, bien pensé et parfaitement entretenu. De nombreuses figures de femmes
« habitent » le jardin et l'effet est saisissant quand on se promène seul la
nuit ; on a l'impression d'avoir plein de monde avec soi !
Le jardin donne directement sur la plage.
Des groupes de kite-surfeurs viennent fréquemment à la pousada et partent
directement de là pour la journée. Un jour, alors qu'assis sur un banc nous
regardions la mer, nous voyons arriver une moto qui semblait tirée par un
kite (voile).
Wir treffen Ronaldo, der gerade 700 km
in 10 Tagen mit seinem Lenkdrachen die Küste entlang gesurft ist. Er lädt
uns ein in das Hotel in dem er arbeitet, in der Nähe von Jericoacoara.
Als nächstes kommen wir zum Barra Grande, einem Strand, der bei den surfern
sehr beliebt und bekannt ist. Die gesamte Küste zwischen Belem und Natal ist
sehr windig, ideal zum surfen.
Ronaldo,
un jeune gars très sympathique, respirant la santé et la joie, vient de parcourir
en dix jours plus de 700 km avec son kite, et il lui en reste environ 150 !
Avant de partir, il nous propose de passer à la pousada où il travaille,
près de Jericoacoara où nous devrions être une semaine plus tard. Nous nous
mettons en route après avoir passé cinq jours dans le petit paradis de la pousada
Jagata.
C'était
très amusant ! La moto s'arrête devant notre hôtel et le passager, encore attaché
à son kite, un sac à dos léger et étanche sur son dos, descend de la moto. Passant
près de nous, il nous lance quelques mots d'anglais (très rare au Brésil!).
Nous connaissions déjà différents types de voyage, à pied, en vélo, en moto,
en voiture, fourgon ou camion, avion aussi, mais nous découvrons ici le voyage
en kite-surf !
Notre étape-plage suivante est Barra
Grande, un grand spot de kite-surf ! Nous sommes sur une côte extrêmement
ventée ce qui fait la joie des kite-surfeurs et de nombreuses plages figurent
parmi les meilleures au monde pour ce sport.
Arrivés à la plage, nous admirons les
sportifs qui se lancent dans des sauts aussi hauts que longs et glissent gracieusement
sur l'eau. Nous remarquons que les baraques de plage (bar-restaus) sont fermées,
ce qui est tout à fait inhabituel un dimanche ! La bière que l'on nous apporte,
dans la seule baraque ouverte, nous est servie enveloppée dans un sac
plastique. Le sourire gêné du serveur accompagné d'explications nous fait
bien rire ! Aujourd'hui, c'est le jour des élections et il est interdit de
servir de l'alcool. Les baraques ont donc préféré fermer leur porte, sauf
celle-là qui cachent les bouteilles dans un sac plastique ! Cela nous rappelait
en Inde où il était mal vu de consommer du vin ; quand un indien achetait
une bouteille, on lui enveloppait dans du papier journal... comme cela tout
le monde savait qu'il transportait du vin !
Es ist Wahltag und es ist verboten, Alkohol
zu trinken. Im einzigen geöffneten Restaurant am Strand wird die Bierflasche
in einer Plastiktüte versteckt.
Et
nous voilà repartis pour notre prochaine plage, la célèbre Jéricoacoara, Jéri
pour les intimes... Mais avant nous nous arrêtons à midi à Camocim pour
manger notre deuxième série de queues de langoustes (seulement à 12 € le kg
cette fois et sans carapace). En arrivant au bord du fleuve, là où il se jette
dans la mer, nous apercevons de l'autre côté de magnifiques dunes blanches.
C'est féerique !
Mais
pour nous, le bonheur, c'était que nous n'allions plus entendre toute cette
bruyante campagne électorale et que nos nuits seraient plus calmes ! Seulement
pour cela il faudra attendre encore un peu... Ayant quitté la place principale
où l'équipe gagnante fêtait son succès à coups de pétards, de klaxons, de cris
et de musique (comme font tous les gagnants ...), nous nous réfugions près de
la plage bien calme et nous endormons, comme toujours de très bonne heure, du
sommeil du juste...
In Camocim wandern wir in den Dünen. Wir sind ganz allein. Auf dem Fluss gleiten
Windsurfer und surfer. Wir sehen auch die Segelboote der Fischer.
Wir treffen vier sympathische Franzosen.
Zwei nehmen surf-Unterricht. Sie brauchen 10 Stunden Unterricht bis sie
aus dem Wasser kommen! Ronaldo wird bestätigen, dass es ein guter Durchschnitt
ist. Ronaldo ist surf-Lehrer.
(Ci-contre, le fourgon
sort de la dune...)
Nous
rejoignons sur la plage quatre français rencontrés la veille. Ils sont en vacances
pour trois semaines. Si Fredo est un pro du kite surf, Isabelle et Sylvain font
leurs débuts. C'est leur dernière leçon, la dixième heure, et ils arriveront
juste à sortir de l'eau ! A voir les sportifs sur l'eau, on a l'impression que
c'est facile ! Ronaldo nous confirmera plus tard qu'il faut dix heures de cours
pour commencer à s'élancer sérieusement. Quant à Brigitte, elle reste sur la
plage et prend les photos. Nous passerons d'agréables moments avec ce sympathique
quatuor. Dommage qu'ils aient dû reprendre la route le jour même.
...jusqu'à
deux heures du matin où quelques fêtards n'ayant pas envie de se coucher viennent
se garer à une centaine de mètres de nous et inonderont notre sommeil d'une
bruyante musique jusqu'à six heures... Le lendemain, nous avions grande envie
de nous promener à travers le village en klaxonnant pour réveiller les fêtards
enfin endormis !
Nous décidons de prendre le petit ferry
(seulement place pour deux petites voitures) le lendemain matin pour une petite
escapade dans les dunes. Nous avons tout le sable pour nous, il n'y a personne
d'autre.
Il
faut dire qu'avec nos trois jeunes du Parc de Lençois, ce sont les seuls français
et même voyageurs que nous rencontrons depuis notre retour au Brésil, il y a
deux mois et demi ! Cela fait du bien de pouvoir parler français et de se retrouver
avec des gens « du pays », surtout quand ils sont si sympas ! (Clin
d'oeil pour eux : mes super patagaus « camouflage amazonien ».)
Sur
le rio glissent kite-surfs et planches à voiles. Les couleurs de l'eau, des
dunes, du ciel, sont très belles. Les bateaux de pêcheurs sont souvent
à voile.
Ravis
de notre escapade à Camocim, nous partons pour Jéri. L'agence de Barreirinhas
nous a expliqué la route à prendre car Jéri est un petit « bijou dans les dunes »
(c'est ainsi que cela est présenté) et si nous aimons rouler dans le sable,
il faut quand même qu'il n'y en ait pas trop ! 12 km avant Jéri, là où on arrive
sur la plage, se trouve la petite ville de Prea. C'est là qu'est la pousada
où travaille Ronaldo.
Vers
Jéri, c'est un bonheur pour nous de retrouver le sable, choisir l'itinéraire
rapidement, espérer traverser le passage difficile, se réjouir d'être de l'autre
côté. Nous avisons quelques véhicules ensablés, puis évidemment restons aussi
plantés ... Klaus dégonfle encore un peu plus (il ne reste plus grand chose
dans les pneus) et on repart sans problème.
A
Jéri, nous nous arrêtons dans un grand parking gardé pour un prix très modique.
Car en principe la circulation en ville est interdite sauf pour les véhicules
autorisés. Le problème, c'est qu'ils sont très nombreux, surtout des
buggies qui pétaradent à qui mieux mieux ! Les rues ne sont pas goudronnées
ni pavées, mais laissées dans le sable. Cela en fait une petite ville « authentique »
où, il faut bien le dire, il est laborieux de marcher...
Jéri
est une petite ville branchée, créée il y a environ 30 ans, où
les boutiques de mode font suite aux restaurants, aux pousadas, aux agences
de tourisme. Pas vraiment notre truc ... Klaus voulait monter sur la dune pour
le coucher de soleil ; Jéri serait la seule ville au Brésil à avoir le coucher
de soleil sur la mer ; en général, c'est plutôt le lever de soleil que l'on
y voit).
Mais Klaus n'était pas seul à avoir cette
idée et devant l'affluence, nous avons préféré regarder l'astre se coucher
depuis la terrasse de notre bar tout en dégustant notre açai...
Klaus wollte den Sonnenuntergang von den
Dünen aus sehen, aber er war mit dieser Idee nicht allein! Deshalb schauen
wir ihm lieber von der Terrasse unserer Bar zu…
Le lendemain, virée en buggy. Soyons
touristes parfois ! Nous partons à toute allure sur la plage déserte, puis
après avoir passé une petite rivière avec un mini-bac, nous traversons la
mangrove.
Wir machen eine Buggy-Tour quer durch
die Mangroven.
Nous
attaquons les dunes ! Montée douce d'une dune à l'autre puis soudain … nous
nous trouvons au bord d'une descente qui nous semble presque verticale. N'étant
pas des adeptes du grand huit, une grande émotion nous submerge tandis que le
buggy s'élance dans la descente. Nous n'arriverons pas à nous habituer bien
que notre chauffeur répète cette opération une dune après l'autre, à cinq ou
six reprises (sur la photo, buggy sur la descente douce ;
notre descente raide, c'est plus à gauche!).
Les racines, tels les doigts d'immenses
mains, semblent posées sur le sable.
Die Baumwurzeln sehen aus wie Finger von
riesigen Händen, die auf den Sand gelegt wurden.
Et c'est l'arrivée à la Lagoa Tatajuba,
but du trajet. Repos dans le hamac juste dans l'eau, baignade en eau douce
(pas très profonde...),
repas et surtout contemplation du paysage dunaire magnifique.
Wir fahren in einer leichten Steigung
auf die Dünen hinauf und in steilem Gefälle wieder hinab. Emotionen garantiert!
Das Ziel der Tour ist der Tatajuba-See.
Les dunes ne sont pas aussi désertes
que l'on pense et leurs habitants ne sont pas ceux que l'on attendrait ! Des
cochons sauvages se baladent entre les dunes, des ânes déambulent, une espèce
de chèvre broute on se demande quoi et nous verrons même des vaches ! Tous
des animaux sauvages, natifs de ce domaine sableux.
Viele wilde Tiere leben in den Dünen:
Ziegen, Kühe, Schweine und viele Esel. Sie laufen im Sand umher und fressen
Gras, welches man nicht sieht...
Nous
retrouvons les ânes, en grand nombre, partout où règne le sable et les dunes.
En Mauritanie, nous avions vu à proximité de dunes, des centaines d'ânes qui,
chaque matin, se rendaient à la queue-leu-leu sur un étroit chemin jusqu'à la
rivière pour s'abreuver, puis repartaient par un autre chemin. L'histoire s'est
corsée le jour où une famille de phacochères est arrivée, ventre à terre, en
sens inverse...
Nous revenons vers Jéri. A la petite
rivière, nous montons dans une barque qui nous emmène une centaine de mètres
plus loin à la recherche des « chevaux marins », les hippocampes. On les trouve
à l'embouchure des rivières, tout près des bords. Notre guide en prend un
dans un bocal pour nous le montrer.
Wir fahren in einem kleinen Boot, um Seepferdchen
zu sehen. Sie schwimmen in einem kleinen Fluss neben dem Meer.
Il y en a d'autres qui nagent en allongeant
leur corps à l'horizontale. Il ne sont pas bien grands, 15 à 20 cm tout au
plus. Après avoir relâché notre prisonnier, nous repartons pour Jéri, heureux
de notre périple
Le lendemain, nous retournons à la Pousada
Phoenix, chez Ronaldo. Là aussi, c'est gratuit pour nous... Au milieu des
cocotiers, face à la mer, l'endroit est très calme et agréable.
Wir kommen zurück zum Ronaldos Hotel,
wo wir drei Tage in einem schönen Garten verbringen. Der Koch bereitet uns
gutes Essen.
Nous
sympathisons avec Edvaldo, le cuisinier, qui nous mitonne de délicieux petits
plats. Ronaldo et ses collègues donnent les cours de kite-surf, et quand tous
les clients sont partis, ce sont tous les moniteurs qui partent sur l'eau dans
un superbe ballet.
C'est avec une très grande tristesse
que nous avons appris la disparition de Françoise ce 28 octobre. Elle
est partie pour un autre voyage, en solitaire...
Nous pensons bien à Bruno...
(ici à Ulan Baator, Mongolie,
en 2014)
Jericoacoara
ist eine Stadt, die vor etwa 30 Jahren für den Tourismus gegründet wurde. Es
ist Sand auf den Straßen und somit ziemlich schwierig zu gehen. Hier sind Modeboutiquen,
Restaurants, Hotels und Reisebüros. Dies ist nicht das, was uns am besten gefällt.
Am nächsten Tag gehen wir in den Dünen wandern. Die Gänge zwischen den Dünen
sind mit Wasser gefüllt, wenn der Regen ziemlich reichlich war. In diesem Jahr
gibt es nur sehr wenige Seen mit Wasser.
Le
marché aux poissons est un régal pour les yeux. On ne trouve plus ici de poissons
d'eau douce, mais les poissons d'eau de mer peuvent rivaliser en taille avec
eux !
Un liquide tiède s'écoule que l'on déguste
immédiatement. L'açai de Belèm est réputé pour être le meilleur et nous sommes
bien de cet avis !
Auf dem Markt können wir die besten
Acai-Beeren von Brasilien essen.
Nous quittons Ronaldo
et la pousada Sitio Phoenix pour continuer notre découverte sur la
Côte des Dunes !