Argentine
Puis nous sommes repassés en Argentine, dans la partie nord-ouest du pays, frontalière avec le Chili et la Bolivie. Comme toujours, les formalités sont rapides et sans problème. Des centaines de km de routes parfaitement droites nous font traverser des paysages variés, forêt tropicale, zone de cactus ; des arbres au gros ventre, au tronc couverts d'épines, aux magnifiques fleurs et aux fruits semblables aux avocats. Pour nous, il y a bien peu de monotonie sur cette route aux paysages si beaux et si variés.

Le 12 mai, nous avons quitté les chutes d'Iguazu pour nous diriger vers le nord-ouest de l'Argentine. De foz do Iguazu , au Brésil, nous avons directement rejoint le Paraguay, à Ciudad del Este. De là, nous avons traversé le Paraguay d'est en ouest pour rejoindre la capitale, Asuncion, deux jours plus tard. Nous avions entendu beaucoup de bruits concernant la police du Paraguay. Nous pouvons dire que cette police, très présente, avant et après chaque localité, entre les villes, ne nous a que peu souvent contrôlés et a de toutes façons toujours été très amicale.

Le ciel couvert fait place à la pluie, glaciale. Nous avons froid, comme tous les voyageurs qui se retrouvent au camping. Il y a ceux qui arrivent de Bolivie et ceux qui y vont. C'est la première fois que nous trouvons autant de véhicules. Ceux qui arrivent de Bolivie sont bien souvent là pour "panser leurs plaies", les véhicules ayant beaucoup souffert. Il y a là des 4X4, des camping-cars. Nous sympathisons avec les occupants de trois véhicules français : Gilbert et Catherine, retraités en camping-car;

Igor et Rachel, avec leurs trois enfants, Éléonore, Charles et Sandra. En voyage depuis un an et demi, ils sont allés en Iran , en Turquie, au Moyen-Orient et ont rejoint l'Afrique du sud par la côte est et depuis janvier parcourent l'Amérique du sud. Ils seront peut-être de retour en France vers la fin de l'année... Tout comme Gilbert et Catherine, ils arrivent du sud.

Anabelle et Yann, avec leurs deux filles, Léia et Lise, arrivent du nord, de la Bolivie et terminent leur voyage bientôt. Les deux familles sont en 4X4 avec tentes sur le toit. Ils ont froid car ils vivent dehors. A Salta, le moral n'est pas au beau fixe...

 

Nous rencontrons sur la route nos premiers cyclistes : une allemande et un argentin qui transporte dans leur petite voiture....leur chien. Jeune couple très sympathique que nous retrouverons à Pumamarca deux jours plus tard. Ils nous disent qu'il y a "plenty of cycles " sur la route!

A Tilcara, à 2600m d'altitude, nous visitons une cité précolombienne, dont les premiers vestiges dans la région remontent à 10 000 ans avant JC. Durant la période inca, les occupants ont pu continuer à vivre selon leurs rites, ce qui ne fut plus le cas à l'arrivée des espagnols....

 

Après l'école, les écoliers vêtus de leur blouse blanche, viennent jouer dans les cybercafés.

 

Les marchés offrent aux touristes pulls, chaussettes et bonnets en alpaga, achats que j'ai faits à Salta et qui auront changé ma vie ; ce sont de vraies bouillottes !!!
Les paysages sont magnifiques. Les montagnes sont rouges, grises, vertes... Parfois on dirait des tranches napolitaines. Aux couleurs variées s'ajoutent des formes souvent déchiquetées.
Sur le trottoir, des vendeurs de magnifiques orchidées en pots (clin d'œil aux passionnés !). Ces fleurs vivent dans les forêts sur les arbres. Les villageois les proposent souvent aux touristes.
A Asuncion, même à la porte du café se trouve un garde bien armé. Peut-être ce pays est-il dangereux? Nous ne l'avons pas ressenti ainsi mais nous ne sommes restés que deux jours au Paraguay et ne voulons pas extrapoler à partir de notre trop courte expérience. La route goudronnée qui traverse le Paraguay d'est en ouest sur près de 400 km est toute droite. On ne peut pas la quitter et on ne voit pas de routes latérales. Le goudron est de bonne qualité mais de toutes façons la limitation est à 80 km/h sur route et à 40 km/h dans les agglomérations, fréquentes. Peu de paraguayens respectent cette limitation, ce qui fait que nous provoquons bien souvent quelques bouchons en jouant les escargots..... Nous n'avons fait qu'une rapide visite d'Asuncion.
Des cochons plus ou moins sauvages se promènent en famille au bord de la route. Nous voyons au loin une grosse forme sombre sur la route. Cochon sauvage ? Klaus évoque un crocodile la queue semblant assez importante. Cet animal de plus de 3 mètres de long est un fait une espèce fourmilier ; nous l'identifions à son très long museau qu'il promène très haut en nous regardant du coin de l'œil pendant qu'il s'évanouit dans les broussailles. De la queue au museau, il occupe plus de la moitié de la route. Aussitôt je pense au capitaine Haddock et comprends sa frayeur. Mais en fait, les tapirs andins sont beaucoup plus petits...
Nous quittons Salta sans vraiment l'avoir visitée. Mais nous savons que nous y reviendrons au printemps, c'est à dire vers octobre-novembre. Nous nous dirigeons vers le nord, et montons direction Bolivie.
Sur la route vers Humahuaca, qui s'élève à plus de 3000m, nous sommes dans les Andes. Les indiens habitent ces régions. Ils continuent à vivre selon leurs traditions tout en laissant une large part au tourisme. De même que nous avions relaté l'existence de panneaux solaires et d'antennes satellites à côté de la quasi-totalité des yourtes en Mongolie, nous voyons par exemple une mama indienne enregistrant avec dextérité nos achats de jus de fruits sur un superbe et gigantesque écran plat...

Nous arrivons maintenant dans les Andes et la vue des montagnes nous réjouit le cœur après le pays désespérément plat que nous avons parcouru jusqu'à maintenant où les points culminants s'élevaient à 100m d'abord, 300m ensuite. Nous sommes habitués à d'autres montagnes ! Le paysage est fantastique. Nous traversons des forêts tropicales, puis arrivons tout à coup dans un paysage où les hauts cactus sont rois. Les couleurs de la montagnes sont fantastiques, le ciel est bleu, nous sommes heureux.

Nous sommes au niveau du Tropique que nous passons à différentes reprises.

Igor devant son 4X4 familial
A Pumamarca, nous marchons autour de la montagne aux 7 couleurs.
Et puis, le 20 mai, nous quittons Pumamarca pour San Pedro de Atacama, au Chili, un autre pays, d'autres horizons...
Un petit coin de France au camping de Salta !
Les cactus : nos petits cactus dans nos petits pots doivent bien faire rire les indiens ! Ici le sol en est couvert ! Le bois de cactus est assez dur pour être utilisé pour les charpentes, comme on le voit dans de nombreuses petites églises du XVII è siècle. On en fait des bancs, des portes et mille autres petites choses.
Le 15 mai, nous arrivons à Salta, une ville que j'avais beaucoup envie de connaître... Située à 1200m d'altitude, la ville est entourée de forêts.
Mais, le jour du départ de Salta, le ciel est bleu et le moral remonte !!!
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