Equateur
Cuenca et la côte sud.
22 septembre 2010.
Cuenca est la troisième ville du pays,
ville assez tranquille vu le nombre d'habitants. Son climat très agréable
attire beaucoup de gringos qui viennent y passer leur retraite, essentiellement
des américains. Cuenca est une très jolie ville avec deux magnifiques cathédrales
(l'ancienne et la nouvelle) qui se font face sur la place principale.
Le marché aux fleurs, à côté, est un délice pour les yeux, tant pour les fleurs
que pour l'habillement des fleuristes. Avec art, elles confectionnent sur place
petits paniers fleuris ou grandes gerbes.
J'aime discuter avec les vendeuses du marché qui sont toujours surprises quand
on leur dit que chez nous grenadines, noix de coco, bananes, oranges, ananas,
maracuya, papayes... ne poussent pas.
De
même toutes les fleurs si courantes ici. Inévitablement, elles concluent : « Ici,
tout pousse ! » Mais il faut dire que leurs melons, pâteux et sans goût, n'ont
rien à voir avec ceux de Cavaillon ! La plupart des fruits sont d'ailleurs plus
utilisés pour les jus de fruits et milkshakes que pour manger nature.
A
l'office de tourisme de Cuenca, nous avons la bonne surprise de retrouver Guillaume
et Lilas, les deux cyclistes que nous avions embarqués dans notre fourgon. Pour
eux, le voyage a pris une autre tournure.
Lilas
marche avec des béquilles suite à une inflammation déclenchée vraisemblablement
par une mauvaise piqure d'épine, trois semaines plus tôt, et les vélos vendus,
ils continuent le voyage en bus. Pour l'instant, ils séjournent à Cuenca en
attendant que Lilas aille mieux. Nous avons beaucoup d'idées en commun et nous
passons la moitié de l'après-midi et la soirée à discuter allant de bars
en restaurants. Nous ne devrions plus les revoir, mais qui sait... l'Amérique
latine n'est pas si grande !
L'Equateur est exportateur, principalement
vers les Etas-Unis, de trois denrées : le pétrole, les bananes
et les crevettes.
Nous avons mangé des bananes,
comme d'habitude ; pendant un mois nous avons fait une cure non-stop de crevettes
; quant au pétrole, la surprise a été plus qu'agréable
dés le premier plein qui coûtait ... moins de 15 € !
Le 26 septembre, un mois jour pour jour
après l'avoir quitté, nous retrouvons le Pérou.
La
soirée a traîné en longueur et lorsque nous arrivons à notre parking, à
21h30, notre gardienne avait déjà fait part à tous de son inquiétude de ne pas
nous voir revenir. Cette toute petite femme, aussi large que haute, est un concentré
de bonté et de tendresse. Elle nous apporte, pour le voyage, des petits
sachets de cacahouètes à la croquante qu'elle vient de confectionner. Délicieux
!
A
notre arrivée à Cuenca, nous assistons à un concours de vélos acrobatiques
et admirons ces ados qui se lancent dans des sauts plus ou moins périlleux pour
retomber parfois...brutalement.
Comme dans toute manifestation, les cuisines ambulantes sont présentes et le
cuy (cochon-d'Inde) est aussi de la fête, tout comme le chancho d'ailleurs.
A
Cuenca, il m'a fallu chercher un dentiste... L'employée de l'office du
tourisme a aussitôt pris le rendez-vous pour moi, et finalement, mon inquiétude
des dernières semaines n'a pas été justifiée ; José,
le dentiste, a passé plus de temps à discuter avec nous près
de notre fourgon que je n'en aurai passé sur son fauteuil !
De
Cuenca, nous rejoignons le Pacifique. Les paysans cultivent le cacao. De grosses
fèves violet foncé pendent des arbustes. Ces fèves, quans
elles sont sèches, ressemblent à des noix de coco.
Les
graines de cacao sèchent sur la route devant chaque maison. Leur couleur
va du blanc au marron foncé suivant le temps de séchage accompli.
Et
nous atteignons l'Océan Pacifique au sud de l'Equateur, à Machala,
la capitale mondiale de la banane. Et c'est vrai qu'il y en a des bananiers
! Sur des dizaines de km de grandes plantations s'étendent de chaque
côté de la route.
Nous avons beaucoup aimé l'Equateur
pour la variété et la beauté des paysages, pour la gentillesse
des habitants (que nous aurons toujours eu du mal à comprendre) et
pour sa délicieuse cuisine.
Mais au ciel gris, à la pluie
fréquente et au bruit, ah ! le bruit dans les villes ! nous n'aurons
jamais pu nous habituer...