Pérou

La Cordillère Blanche. 15 août 2010.

Pour rejoindre Huaraz, nous passons par La Union qui se trouve au fond d'une vallée, entouré de montagnes quasi verticales.

A côté de la ville de La Union se trouve un site inca.

De La Union, nous montons à un col situé à 4800 m par une magnifique route goudronnée que nous quittons pour prendre la piste d'Huaraz. Nous roulons sur une piste des crêtes, toujours à 4800 m, et découvrons les prestigieux sommets de la Cordillère Blanche sous un ciel assez nuageux. Nous cheminons entre les sommets sud de cette chaîne, parfois au pied du glacier même.

Les annimaux paissent dans les prés, lamas et vigognes, chevaux, moutons et même des vaches ! A 4800 m !!

Nous faisons quasiment le tour d'un massif dont nous découvrons, émerveillés, les différents sommets et les différentes faces.

Une petite halte pour admirer les gravures rupestres, témoignage de la vie d'hommes ayant vécu ici il y a plusieurs millénaires.

Les fleurs du puya raimondi peuvent atteindre 12 mètres de haut.

Nous décidons de ne pas rejoindre Huaraz tout de suite mais de visiter d'abord le site de Chavin. La route est goudronnée mais en mauvais état et nous serons bien long à rejoindre Chavin. Nous y arrivons dans la nuit après une fin de parcours difficile sur une piste souvent défoncée et en travaux.

Chavin est une jolie petite ville, très touristique cependant vu le nombre d'hôtels et de restaurants. Mais à la nuit (qui tombe peu après 18h, proximité d'équateur oblige...) il y a peu de monde dans les rues, sauf autour des cuisines populaires .

Le site de Chavin, qui date de 2000 ans avant les incas ! nous enthousiasme. On retrouve les traditionnelles plazas mayor et minor, lieu de rassemblement de la population. Le temple et les lieux de sacrifices se trouvent dans une pyramide construite massivement en pierres, sur plusieurs niveaux datant de périodes différentes.

Elle renferme un labyrinthe avec un système d'évacuation d'eau et de ventilation extraordinaire.

Plus lon, des archéologues sont en train de mettre à jour des sépultures.

Nous reprenons la mauvaise route vers Huaraz. Nous rencontrons dans la montée du col un cycliste français. Un prof qui part chaque année deux mois pour découvrir le monde à vélo.

Huaraz est une ville neuve. Elle a été presque totalement détruite, ainsi que les autres villes de la vallée, suite au tremblement de terre de 1970.

Huaraz est le Katmandou des Andes, point de départ de nombreux trekings ou ascencions de prestigieux sommets.

La ville est dominée de sommets enneigés dont le Huascaran, 6768 m, point culminant de la chaîne. Les glaciers sont tout près et très blancs car chaque nuit les nuages qui montent de l'Amazonie les saupoudrent de neige fraîche, bien qu'il ne pleuve pas dans la vallée.

Nous prenons la piste qui nous mène au Punte Olimpico à 4900 m. Elle contourne le magnifique Huscaran et chemine entre d'autres glaciers qui dégringolent jusqu'à la route. Il y a plus de 1000 m de dénivelé entre le lac et l'endroit où nous sommes.
Bien que les nuages se fassent de plus en plus épais et cachent souvent les sommets, nous sommes éblouis par le spectacle.

Malheureusement la piste est très cahoteuse et mon dos me fait de plus en plus souffrir. Notre projet était de remonter d'autres vallées mais les pistes risquent d'être tout aussi pénibles pour moi.

Nous décidons de remettre au retour les autres vallées et de partir au plus vite vers le goudron et … le Pacifique !

Nous passons par le canyon del Pato, une dizaine de km dans un canyon étroit avec une petite rivière qui dévale en bas d'un ravin à pic. Au début du canyon, un groupe d'une quinzaine de petites croix indique qu'un bus a dû quitté la route. Encourageant... En fait la piste est étroite certes, mais assez sûre avec de nombreux emplacements pour croiser et des petits parkings pour admirer ! Nous croisons un groupe de vélos argentins, d'abord deux vélos et un peu plus loin deux autres, une petite famille ; papa et son fils d'une dizaine d'années en tandem avec remorque et maman sur son vélo avec remorque aussi. Ils poussaient le vélo lorsque nous les croisons.
Le paysage reste aride après le canyon et la route traverse quelques villages de mineurs. Le Pérou est très riche en minerais (or, argent, cuivre...). Les conditions d'exploitation très archaïques ont été remplacées par une exploitation plus rentable et plus sécurisée et nous voyons de nombreuses mines fermées. Malheureusement l'exploitation est en général faite par des groupes étrangers et le petit péruvien ne profite guère de ces richesses...
Pour l'atteindre nous montons une piste sinueuse dans une forêt sur 8 km puis arrivons, surpris, sur un immense plateau à 4000 mètres où se trouvent des fermes, des champs ; le contraste avec l'encaissement de la vallée est sidérant. Au bout de quelques km, nous découvrons le site de Huanca Viejo, une ville inca encore en cours de fouilles et de restauration. Comme toujours pour les sites plus éloignés de Cusco, ce site est peu visité et garde beaucoup de son mystère. Nous passons la nuit sur le parking du site et la soirée en compagnie des gardes.

Et maintenant en route vers le Pacifique !

Un village spécialisé dans la culture des piments. Non, nous ne sommes pas à Kathmandou ! Partout ici aussi, ils sèchent sur le sol et on imagine un capitaine Haddock prêt à en goûter...

Au revoir jolies montagnes ! et à bientôt !

J'espère que les amoureux de la montagne seront comblés ! N'est-ce pas, Nico ?

Il faut dire qu'ils n'ont pas choisi la piste la plus facile ! Cela grimpe souvent, c'est étroit et en plus il y a une quarantaine de tunnel étroits et non éclairés, dont certains assez longs ! Nos cyclistes roulent avec une lampe frontale et je pense qu'ils doivent avoir des sueurs froides chaque fois qu'un coup de klaxon annonce l'arrivée d'un véhicule !
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