Chili

10 janvier 2016

L' arrivée à San Pedro de Atacama est un brutal retour à la civilisation. Beaucoup de gens dans les rues, jambes et bras nus rouges comme des crevettes (on a oublié que dans le désert, le soleil tape fort ; plus encore à 2500m et encore beaucoup plus lors des excursions !). Dans les agences très nombreuses, on propose vélos, surfs sur les dunes, « aventures extrêmes » vers les différents sites.

Heureusement, la plupart des touristes venus à San Pedro ne rencontreront pas de William et penseront avoir vécu une aventure des plus extrêmes.
La ville est jolie avec ses petites maisons blanches. Mais quand on y regarde de plus près, se côtoient agences, hostals, agences, restaurants, agences, agences... En fait aucun chilien n'habite vraiment là et matin et soir on voit les travailleurs du tourisme entrer et sortir du centre de la ville.
San Pedro ressemble à un parc d'attraction dont le thème serait le désert. Pour faire plus vrai, des véhicules « extrêmes », camions aux hautes roues, vont emmener les touristes là où vont aussi des véhicules de ville, des bus à grand confort, en fait tout le monde. A San Pedro, on a surtout l'impression que l'on se moque des touristes …

Certes, l'endroit est parfaitement et totalement exploité. Les vallées s'appellent Valle de la Luna, Valle de la Muerte, le diable aussi s'en mêle avec « la Garganta del Diablo », et avant même de partir en « expédition », le touriste tremble...

Ces conditions extrêmes existent cependant pour certains. William, le cycliste colombien que nous avons rencontré au col San Francisco connaît ces conditions.

Et pourtant... il ne s'en vante pas, il ne revendique aucun record ; pour lui, c'est la suite de son voyage. Il restera inconnu du monde et cela ne le gêne pas. Quand on voit ce que vit William, dans l'ombre, car qui le voit à part quelques routards ? et que l'on voit la promotion du désert à San Pedro, il y a de quoi être écœuré ! A noter aussi que William n'a aucun véhicule d'assistance...
Nous avons toujours eu des doutes sur le côté humanitaire du Dakar. Maintenant, nous n'en n'avons plus ! Chaque fois que l'on évoque le Dakar avec les indigènes, une grimace accompagne le « Muy malo ! » (très mauvais). La même phrase en Argentine ou au Chili. Le Dakar casse toutes les pistes, ne les restaure pas et ne paie pas la restauration !
Pendant ce temps, dans ce même désert, se joue une autre mascarade. Le Dakar ! Par chance, nous allons l'éviter et passerons au Salar d'Uyuni un jour après lui. Ouf ! Cher lecteur, si tu es un admirateur du Dakar, passe le paragraphe qui suit...
Ces petites villes du désert, de gros villages plutôt, sont séparées du reste du monde par de grandes distances, plusieurs centaines de kilomètres. Il est important pour les habitants et les travailleurs des mines de pouvoir se déplacer rapidement sur les pistes. De plus, le Dakar (ou ceux qui l'accompagnent ou le suivent) dévalise les boutiques, les stations-service, ce qui amène une pénurie pour les locaux.
Comment un commerçant d'un village de quelques centaines d'habitants peut-il prévoir ce que va être le rush du dakar, ce que les gens vont vouloir acheter ? En quelle quantité ? Et comment, eux qui ont un bénéfice fait d'une somme de quelques centimes, vivant plus ou moins au jour le jour, pourraient-ils financer de tels achats ? Et si on passe sans rien acheter, que faire des stocks?
Les choses vues de la France n'ont rien à voir avec la réalité du désert. Les commerçants de ces petites tiendas n'ont ni la connaissance, ni les moyens d'anticiper le passage du Dakar.
En Mauritanie déjà, le Dakar était un mal « nécessaire ». Les auberges faisaient en une semaine le plus gros du chiffre d'affaires de l'année, mais n'aimaient pas le Dakar et encore moins les gens du Dakar ! Aujourd'hui que le Dakar a déménagé, les mauritaniens, qui ne sont pour rien dans le terrorisme, se sont endettés et vivent encore moins bien. Qui s'en préoccupe aujourd'hui ? Merci Monsieur Dakar !
Sur le site du Dakar, on voit qu'il fait beaucoup pour l'environnement. Intéressant ! En effet, on a estimé la quantité de CO2 rejeté dans l'atmosphère par les véhicules, et on a versé 55 OOO€ à une association du Pérou pour la préservation de la forêt amazonienne au Pérou ; un programme sur 10 ans. On croit rêver ! Qu'ont à faire les habitants des villages argentins ou boliviens d'arbres qui poussent à plusieurs milliers de km de là ! Ce sont eux qui ont la pollution ! Sans parler des vigognes et des renards qui n'ont jamais vu d'arbres de leur vie !
Quand je vois à la télé locale les grands camions qui se lancent à toute vitesse dans les dunes, arrachant sur leur passage des arbustes qui ont eu bien du mal à pousser, je pense à notre côte atlantique où des panneaux rappellent sans cesse au visiteur la fragilité de l'écosystème des dunes. Quand c'est chez les autres, on se soucie moins de cette fragilité...
On reproche aux brésiliens de trop couper les arbres d'Amazonie, notre réserve d'oxygène ; cela ne gêne personne que le Dakar vienne consommer ce précieux oxygène en Amérique du sud. Pour terminer, on me dit qu'à la télé en France, les boliviens interviewés disent leur satisfaction de voir le Dakar chez eux. On n'a pas interrogé les bonnes personnes ou ces dernières ont été censurées. On fait dire aux gens ce qu'on veut ! Chers téléspectateurs admirateurs du Dakar, on se moque de vous !
Nous quitterons sans regret San Pedro où nous aurons passé la plupart de nos deux journées à chercher l'eau indispensable pour le fourgon. Nous arrivons à sec du désert et repartons pour plusieurs jours de désert. Nous finirons par faire le plein dans le jardin d'une hostal qui accueillent les véhicules de Seabridge, une vingtaine de véhicules allant du camping-car bien grand au super camion et qui suivront tous la Panamericana goudronnée.
Le Dakar n'en n'a plus pour longtemps en Amérique du sud. Vous verrez que d'ici peu il cherchera un autre continent, mais personne ne vous dira qu'il n'est en fait plus le bienvenu en Amérique du sud (si, moi je vous le dis...).
Eglise de San Pedro de Atacama.
Le Christ porte des cheveux naturels. C'était en général le destin des cheveux que l'on coupait aux jeunes carmélites à leur entrée dans le couvent.

Nous avons réservé à san Pedro la visite de la mine de Calama. Cette mine tout à fait extraordinaire est la plus grande mine de cuivre du monde, le Chili étant d'ailleurs le premier producteur mondial de cuivre. La plus grande partie du cuivre est exportée vers la Chine (40%), seulement 15% vers l'Europe et 10% aux USA.

Vêtus de notre gilet de sécurité et coiffés de notre casque, masque à gaz à la main, nous prenons place dans le bus qui nous emmène tout d'abord dans l'ancienne ville minière.

Actuellement, les mineurs et leurs familles vivent en ville à Calama et ont beaucoup de facilités pour accéder à la propriété. Même si presque tout le monde à Calama vit plus ou moins directement des mines, la vie est tout de même celle d'une ville normale.
Pendant la visite du musée où nous aurons droit à des explications dites d'une voix monocorde avec un débit défiant toute concurrence (en espagnol et en anglais), nous refaisons un petit tour en bus dans l'ancienne ville avant de monter vers la mine. En fait, celle-ci se trouvant à 1000m au-dessus de Calama, soit à 3800m, ce petit détour permet une acclimatation pour les personnes non habituées à l'altitude.
La découverte de la mine est un instant magique ! Nous la longeons d'abord au sommet puis la piste s'enfonce un peu dans le cratère pour s'arrêter à un point de vue. Le cratère de la mine fait 4 km sur 7km et 800m de profondeur. Le circuit des camions de haut en bas fait 12 km.
Des camions de 8 mètres de hauteur, 8 mètres de longueur et 8 mètres de largeur arrivent lentement à notre hauteur. Ce sont de véritables monstres ! Et pourtant lorsqu'on les voit descendre ou monter au fond de la mine, ils paraissent si minuscules !
La montée dure 1h15 et la descente 30 minutes. Les conducteurs travaillent 6 heures de suite et font 3 trajets. Les camions travaillent 24h sur 24 et ont une durée de vie de 10 ans (la durée de vie du conducteur n'a pas été précisée..) .

Plus loin, il existe une autre mine où les camions n'ont plus de conducteur. Un seul conducteur suffit pour guider 8 camions. Nous ne la visitons pas. Une autre mine, souterraine, est située 200m plus bas que celle-ci, soit à 1000m de profondeur.

Le minerai est traité sur place et part en train vers le port d'Antofagasta, sur la côte Pacifique.

Puis nous quittons Calama, des images encore plein les yeux et nous arrêtons à une cinquantaine de km de la ville pour la nuit. Les lumières de la ville nous paraissent si proches ! Nous sommes habitués à dormir dans le désert, loin de toute ville, de toute lumière. Noir et silence complets....
Un train passe , trois locomotives tirant de lourds wagons chargés de minerai provenant d'autres mines, plus loin. Nous apprendrons le lendemain que ces wagons arrivent de Bolivie et transportent du plomb et du zinc.
La Bolivie a perdu son accès à la mer lors de la bataille du Pacifique en 1875. Des compagnies anglaises désirant exploiter le salpêtre utilisé comme engrais (ce qui provoquera la ruine des producteurs de guano) et abondant dans le désert d'Atacama, ont poussé le Chili à faire la guerre à la Bolivie afin de s'approprier ces zones désertiques dont les frontières n'étaient pas très définies.
Le Pérou va s'allier à la Bolivie contre le Chili. Il en résultera que le Pérou se trouvera amputé du sud de son territoire et que la Bolivie, en plus d'une bonne partie de son territoire, perdra aussi son accès à la mer. Cependant une autorisation lui sera donné pour accéder au grand port d'Antofagasta, au Chili. De nos jours, l'exploitation du cuivre a remplacé celle, révolue, du salpêtre.
Le train transporte le minerai dans ces grands fûts. Il nous suivra longtemps jusqu'à la frontière. Il arrive d'Antofagasta (cette fois, la grande ville chilienne au bord du Pacifique). Les rails traversent une partie de ce grand salar.
La surface du salar est recouverte de cristaux de sel semblables à des cristaux de glace. Par endroit l'eau apparaît là où le salar est taché de turquoise.
La piste contourne des volcans actifs dont certains laissent échapper des fumées. Le cratère sur les parois du volcan est jaune de soufre. Ce soufre était autrefois exploité et il reste encore les vestiges des maisons qu'habitaient ces téméraires (il devait faire chaud là-haut, même si c'est à près de 6000m !)

Le Dakar est passé, les pistes sont détériorées, les boutiques sont vides, plus de carburant, on va vivre plus mal. Merci Monsieur Dakar ! Ce ne sont pas les gens mêmes du Dakar qui font cela car ils apportent avec eux tout ce qu'il faut, mais tous les accompagnants. J'ai souvent entendu dire que les commerçants n'ont pas su anticiper. Ce sont des paroles sans aucun sens ! Les boutiques sont minuscules, quelques mètres carrés, on y trouve tout, en petites quantités.

Et puis, quand on roule sur ces pistes dans ce magnifique désert si silencieux avec ces jolies vigognes qui nous regardent passer avec curiosité, on imagine la panique de tous les habitants du désert quand arrivent tous ces engins pétaradant, dégageant des gaz nauséabonds et qui, une fois passés, auront pollué leur air pur et détruit leur habitat.

Aimer le désert, c'est d'abord le respecter.

Le Dakar n'aime pas le désert, il l'utilise seulement et sans le moindre respect.

Il n'y a encore pas si longtemps, tous les mineurs étaient logés sur place avec leur famille. L'ancienne ville évoque cette période avec ses cinémas, ses rangées de maisons alignées comme dans toute cité minière, ses stades et ses places de jeu pour les enfants . Écoles primaires et secondaires étaient aussi sur place. 25000 personnes vivaient là .
La route qui nous mène à la frontière bolivienne passe près de grands salars et parfois les traverse.
A la Municipalidad, un homme (le maire ?) nous indique le robinet où nous pouvons faire le plein d'eau. Il nous parle de son village, en fait la promotion touristique ; mais quel touriste viendrait dans cet endroit perdu au milieu de rien, sinon ceux qui, comme nous, sont de passage ?
Nous arrivons au village frontalier de Ollagüe. Village surprenant avec ses maisons à demi en ruine et … ses trottoirs neufs ! Nous cherchons une station-service. On nous regarde avec des yeux tout ronds puis finalement on nous indique une cabane où on pourrait nous vendre du diesel. Nous l'avons bien cherchée mais nous ne l'avons jamais trouvée !
Il nous indique les volcans de part et d'autre du village, actifs, un de 5700m qui fume, l'autre de plus de 6000m tranquille pour le moment. Au milieu du village, plusieurs voies de chemin de fer. Des trains manœuvrent là car les wagons qui arrivent de Bolivie seront tractés entre les deux frontières par d'autres locomotives.
Les formalités chiliennes sont vite exécutées et quelques km plus loin, nous arrivons au poste de douane de Bolivie. Venant de Bolivie, plusieurs véhicules, surtout des motos du Brésil, attendent l'ouverture de la douane. Les horaires indiquent qu'elle est ouverte toute la journée . Mais la pause de midi semble s'éterniser et tous attendent... Quand les cinq douaniers arrivent, les formalités se font, vite pour ceux qui sortent, un peu moins pour nous. L'ambiance qui règne dans ces bureaux est très gaie et … à peine sérieuse. On attend alors qu'on a l'impression que seulement une personne travaille et que les quatre autres rigolent.
En Bolivie, après quelques km de pistes, nous arrivons sur un salar que nous devons traverser sur plusieurs dizaines de km. La piste est souvent bosselée et nous ne pouvons pas rouler vite. Des traces d'eau sur les côtés nous confirment qu'il est préférable de ne pas quitter la piste pour éviter de tomber dans un trou. Nous ne rencontrons aucun véhicule sur ce parcours qui nous paraît si looooooooooong !
Cette fois, il n'y a pas de policier pour nous demander les 300 bolivianos d'entrée. Cela montre que cette mesure à certaines frontières est tout à fait abusive. Mais comment faire pour refuser de payer ?
Sur la carte, le point à rejoindre est le village de Chiguana. C'est notre but, le repos tant attendu après une longue journée. Mais c'est une ville fantôme que nous trouvons... Nous nous rappelons vite que nous l'avions déjà remarqué en 2010 car nous croisons ici notre ancien chemin.
Désappointés, nous continuons notre route dans le désert. Une pancarte indique la ville de San Juan. Ce panneau est planté au milieu de nulle part, aucune maison n'est visible de quelque côté qu'on se tourne. Le sentiment de solitude se renforce quand même les villages indiqués sur la carte n'existent pas... Nous verrons plus tard que la petite ville de San Juan est en fait beaucoup plus loin et que le panneau devait marquer la limite de la commune.
Maisons au toit effondré, une école en ruine, et ensuite, un ensemble de constructions étranges, un ancien camp de légionnaires. Deux chiens viennent nous accueillir en aboyant et à bien regarder, il semble qu'une des fenêtres dans ce camp a des rideaux. Mais nous ne verrons aucun être humain. La journée commencée après Calama est déjà bien longue et nous attendons de trouver un endroit propice pour la nuit.
Nous finissons par rejoindre la route principale. Un véhicule arrive en face de nous ; je filme la poussière qui s'envole devant le soleil couchant. Quand le véhicule arrive à notre hauteur, nous reconnaissons les « décorations » du Dakar. D'autres véhicules vont passer devant notre lieu de bivouac un peu plus loin, toutes les cinq minutes environ. Ils roulent à vitesse modérée, 40km/h environ alors que la piste permettrait de rouler beaucoup plus vite.
Ils ont tous un autre point commun : le bruit !!! Toute la nuit, nous les entendons pétaradant passer à intervalles plus espacés. Il semble que ce soit des véhicules de « tourisme » accompagnant le Dakar. Nous qui étions si heureux de ne pas être sur le trajet... (Véhicule abandonné en bord de piste)
Nous arrivons à la petite ville de San Pedro de Quermes. Une vraie ville (du désert) cette fois, avec beaucoup de maisons en construction, un terrain de foot tout vert, totalement incongru au milieu du désert ! Sans nous arrêter nous continuons notre piste.
Pour passer d'un salar à l'autre, nous coupons par une piste d'une quinzaine de km au lieu des 45 indiqués par le GPS. Nous avançons au milieu des champs de quinoa, très verts dans cet univers désertique. Les graines sont soient vertes, soient violettes. Beaucoup d'épouvantails et de petits tissus volants essaient de repousser les animaux, fort attirés par un pâturage aussi inespéré !
La piste s'avère aussi mauvaise qu'en 2010, avec ses ravines et ses cailloux. Un vrai parcours du combattant !
Nous arrivons dans un petit village blotti dans un creux de montagne avec l'immense Salar d'Uyuni en toile de fond. On nous regarde passer avec curiosité car peu de gens empruntent cette route. Les gens sont bienveillants et répondent en souriant à nos saluts. Il est frappant de voir en Bolivie, dans les villages mêmes, le nombre de maisons en ruine qui jouxtent de nouvelles constructions en briques ou en pisé.
Sur les bords du salar paissent de nombreux lamas.
Rouler sur ce salar donne un sentiment incroyable de liberté ! Il n'y a pas de route, pas de lignes blanches, pas de bas-côtés, il n'y a rien qui nous empêche d'aller d'un côté ou de l'autre, même si, en fait, on suit les traces des autres véhicules pour se repérer dans cette immensité blanche.
Et c'est enfin la piste sur le Salar d'Uyuni ! Toujours aussi merveilleux, même s'il est moins blanc qu'en 2010. Cela tiendrait à la saison. La dernière fois, nous sommes venus après l'hiver, en novembre. Cette fois, nous sommes en été et il y a beaucoup de vent qui amène sur le salar le sable du désert environnant. Les pluies vont couvrir le salar, le sel remontra à la surface et le salar sera de nouveau blanc.
Nous rejoignons l'Isla del Pescado pour passer la nuit. Nous dormons « à terre » car il nous faut toujours un peu de pente pour démarrer et le salar est absolument horizontal.
Le chant d'un oiseau se fait entendre dans cet univers de cactus. Et puis, soudain, près de nous un battement d'ailes très rapide nous signale la présence d'un … colibri ! Ici, à 3800m, au milieu de cet océan de sel ! Il se pose fréquemment ; sans doute a-t-il plus de difficultés pour respirer qu'en Amazonie. (Pas de photo, le colibri, si rapide, rend fou les photographes !)
La nuit est d'un silence total. Aucune lumière n'est visible à l'horizon. Nous sommes totalement seuls dans cet univers blanc.
Nous passerons une partie de la journée du lendemain sur le salar. La structure du Salar d'Uyuni est absolument unique par ses formations de sel pentagonales. Et les amas de sel sont formés de cristaux magnifiques. On ne se lasse pas de les admirer.
Cet endroit est absolument magique ! C'est là que nous fêterons nos 35 ans de mariage.
Et c'est là aussi que notre fourgon, fidèle compagnon de nos voyges, passera les 260 000 km sans être jamais tombé en panne ! Cela ne pouvait pas durer...
Le sel commence à faire une croûte sur la carosserie du fourgon.
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